vendredi 6 juin 2008

Tromperie sur un pucelage musulman: la manière de s'en tirer


Dans une méchante histoire de tromperie concernant le pucelage de la jeune mariée, à Lille, l'institution judiciaire a validé l'exigence de franchise -- et non de virginité, comme on l'a stupidement interprété. La fiancée avait affirmé à son promis qu'elle était vierge. La nuit de noce a prouvé le contraire. D'un commun accord ce couple musulman a demandé l'annulation du mariage qui a été accordée.

En acquiesçant à l'annulation, l'épouse de ce mariage consommé reconnaissait que sa virginité revendiquée était bien une qualité sine qua non en vue de l'épreuve de la nuit de noce. Question de culture traditionnelle.

Tollé à tort et à travers la France qui a voulu y voir le consentement de la justice à l'exigence de virginité de l'Islam (en oubliant les Chrétiens fondamentalistes, toujours plus nombreux). Exigence en réalité unilatérale, donc injustifiable, je suis d'accord. Pendant que les féministes et les politiciens braillaient, un imam proposait une solution -- certes transitoire et boiteuse, mais applicable.

Pour protéger les femmes musulmanes françaises, encore si dépendantes de leur famille et du "grand frère" macho,
le cheikh salafiste Ubayd Al-Jabiri [une mouvance fondamentaliste modérée, je crois] a proposé un compromis entre la tradition et les moeurs actuelles. A la question de savoir si une jeune fille qui a "commis la fornication" avant son mariage devrait en informer ceux qui demandent sa main, le religieux conseille de ne rien dire et de "profiter du fait qu’Allah a caché son péché aux gens". [Là, Mademoiselle, il faut faciliter la tâche de Dieu en étant discrète!] Et si son mari l’interrogeait? Elle devrait "jouer sur les mots en disant que c’est en s’amusant qu'elle a perdu sa virginité, cela pouvant aussi bien signifier le rapport sexuel, que la masturbation, ou d’autres activités" sportives telles que le cheval, le vélo...

Pourquoi ne demande-t-on pas au fiancé comment il a perdu son pucelage (à cheval, à vélo, auprès d'une femme mariée, d'une travailleuse sexuelle, ou en se pignolant avec les camarades devant un porno -- et plus si affinité)? Cela ferait avancer l'égalité des droits.

Puisque nous parlons mariage musulman, voici quelques propos glanés sur le site Salafs.com.

[ ] Un homme nommé Hariz vint et dit: "J’ai épousé une jeune fille et j’ai peur qu’elle ne me déteste". Abdullah ibn Mas’ud répondit: "L’entente vient d’Allah et la haine vient du diable qui veut vous faire détester ce qu’Allah a rendu licite. Il est bon que l'homme utilise le siwak avant de l’approcher, afin qu’il n’ait pas mauvaise haleine, de même pour elle." Comme il est rapporté d’après Sharih ibn Hani: "J’ai demandé à Aisha [la préférée du Prophète]: Quelle est la première chose que le Prophète (salallahu’ alayhi wasalam) faisait lorsqu’il rentrait chez lui? Elle dit: [Il commençait] par utiliser le siwak."

[ ] On a demandé à shaikh Abdallah ibn Muni: "Une sœur [une Musulmane] pose la question suivante: "Je suis mariée depuis 6 mois et mon mari me force à sucer son sexe, cela est-il licite ou illicite?" Première réponse: Il n’y a aucun doute que cette habitude du mari est abjecte. [...] L’épouse du prophète Aisha rapporte que le messager d’Allah "n’a jamais vu d’elle ceci (son sexe), et qu’elle n’a pas vu de lui ceci (son sexe)". Deuxième réponse: Aucun hadith n’est authentique à ce sujet. Au contraire les ahadiths authentiques montrent que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) prenait son bain avec ses épouses et cohabitait avec elles prouvant qu'il est permis aux époux de contempler leurs sexes et de prendre plaisir les uns des autres, comme ils l’entendent. Il est permis d'embrasser le sexe de la femme et de jouir du sexe de l’homme. Le seul tabou est le contact avec le madhi (liquide spermatique) et avec la sécrétion vaginale qui sont des impuretés.


C’est une question sur laquelle les savants divergent, car la pratique n’était pas connue des salafs. Elle vient de l’Occident, par l’intermédiaire de la télévision et des films pornographiques. Le shaikh n’a entendu aucun savant autoriser ces pratiques, c’est pourquoi il termine en demandant aux gens de cesser jusqu’à ce qu’on interroge les savants sur cette question.


|| Ulysse Photo:Anton Volkov


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