mercredi 20 août 2008

Les masculinistes, comme les féministes, pataugent dans le yaourt



Roy Den Hollander est avocat et il prend la défense des hommes au sérieux. Il a établi un fonds pour plaider la cause des mâles dans toutes les inégalités que nous rencontrons face aux femmes. "Je suis sûr, écrit-il dans son appel d'argent, que la majorité d'entre vous s'est donné beaucoup de peine et pourtant vous vous êtes fait ratisser sur des charbons ardents par les femmes et par notre société." "Les noms des donateurs ne seront pas publiés," précise-t-il pour rassurer les courageux couillons.

Hollander a porté plainte en justice contre les night-clubs new-yorkais qui offraient des prix d'entrée réduits aux femmes. Il a aussi attaqué l'État, demandant l'abrogation d'un paragraphe protégeant les étrangères dans la loi sur la violence contre les femmes; il demande l'interdiction de la circoncision des bébés, pratique courante aux États-Unis. Cette semaine, il s'attaque à l'Université de Columbia qui propose des cours concernant les problématiques des femmes (women's studies). L'uni utiliserait des fonds d'État pour promouvoir "un système de croyances appelé féminisme". L'avocat réclame soit le retrait de ce programme, soit l'équivalent au sujet des hommes. Commentaire de Kim Gaudy, présidente de l'Organisation nationale pour les Femmes: "Ils ont déjà des programmes de men's studies, cela s'appelle "histoire", "politique", "économie".

Après les préoccupations d'un masculiniste, celle d'une étudiante féministe. Elle écrit au courrier du Q de Dan Savage, intitulé Savage Life (Village Voice de cette semaine): "Certains soirs, j'aimerais me précipiter à la maison, nettoyer l'appartement et préparer le repas pour mon copain, vêtue seulement d'un petit tablier [ce qui prouve que les féministes souffrent aussi de poussées de fièvre fétichiste]. Ensuite, je serais heureuse s'il inventait n'imp
orte quel prétexte pour me fesser jusqu'aux larmes avant de me faire l'amour sauvagement."

L'étudiante féministe précise que son gars est un type évolué. "Mais comment, se demande-t-elle, puis-je être prise au sérieux [le sérieux, soit le manque d'humour, c'est le handicap des féministes], telle une égale si je demande à mon copain de me dominer parfois? Je veux que ce soit seulement occasionnel. Ce serait irréaliste de me prendre pour Betty Crocker [en Suisse: "Betty Bossy", virtuelle fée du ménage]".

Réponse de Dan Savage: "Choisissez un collier ou un bracelet que vous porterez lorsque vous désirez que votre copain prenne les choses en main, vous donne des ordres, vous rougisse le cul et vous baise sans retenue. Quand ce sera fini, vous serez de nouveau des égaux. Facile!"

Facile, simple, plein de bon sens. Mais cela manque terriblement de drame pour une féministe maso ou un masculiniste (s)ado.

|| Ulysse

Aucun commentaire: