mardi 23 décembre 2008

Une fille-mère sur le chemin de Bethléem


S
amedi dernier au Hallenstadion de Zurich, le vétéran Evander Holyfield portait la référence Psaume 107,20 sur le fond de sa culotte de boxeur pour battre Nikolaï Valuev. Pub évangélique ou grigri? Raté, il n'a pas arraché la victoire escomptée. A sa place, j'aurais choisi Psaume 108,14 "Avec Dieu nous ferons des
prouesses, et Lui piétinera nos oppresseurs". Dites-moi, qu'est-ce que la religion venait foutre dans ce monde de brutes? Les spectateurs avaient payé pour voir les arcades saillantes de Valuev pisser le sang et le vieil Américain se faire encore un tas de pognon. Raté.

Autre histoire pathétique dont la religion se mêle, on ne sait pas pourquoi. Elle se déroule parmi les plus miséreux de la terre et nous vient d'Orient où les gens sont incapables de relater les faits avec exactitude. Voilà donc une fille-mère [le cas est différent des mères
célibataires d'aujourd'hui qui s'adressent à une banque du sperme]. Elle a été mise enceinte le 8 décembre par le premier ange venu. Elle croyait que la petite graine s'introduisait avec la langue, au cours d'un baiser. Ah! si elle s'était bouché les oreilles comme lui disait sa maman, cela ne serait pas arrivé. En plus de la graine, le beau gosse avec qui elle avait fait causette dans la rue lui avait aussi glissé de la poudre à lever dans l'oreille.

Constatant qu'elle gonflait à vue d'oeil, le fiancé de la jeune fille en fut encore plus humilié. On imagine sa colère... Dix-sept jours plus tard, soit le jour de Noël, l'imprudente accouchait déjà. Le couple s'était rendu à Bethléem pour le fameux recensement qui eut lieu sous Quirinus, en l'an 6 ap. J.-C. Étant donné la cohue qui se pressait à Bethléem pour fêter Noël, avec dinde, champagne, sapins, boules, bougies et monceaux de cadeaux, ces pauvres gens durent loger dans un cave où eut lieu l'accouchement. Que dire du bébé, né bien avant terme, si ce n'est qu'il devait être aussi mince qu'un ver puisque sa mère resta vierge toute sa vie. Vierge et sans péché, ce qui signifie qu'elle ne lui a jamais crié dessus, ni foutu une taloche!

Je ne comprends pas pourquoi il faut absolument mêler
l'histoire de ces pauvres gens (qui durent ensuite fuir en Égypte pour sauver la peau du petit) avec le passage du Père fouettard dans les foyers pour punir les méchants garçons. Puis encore avec le sanglant sacrifice des boeufs pour la fondue chinoise, les cantiques rabâchés et le massacre des sapins (pourquoi pas des pamplemoussiers?). Alors qu'on est déjà flagada à cause des virus et des repas de fin d'année. Pourquoi mêler l'histoire d'une humble famille -- une jeunette qui se fait baratiner, son fiancé exemplaire puisqu'il ne la rejette pas, et leur enfant poursuivi par le mauvais sort -- avec les orgies de païens nordiques qui célèbrent le retour timide de la lumière en pendant des boules et se faisant péter la panse? Pourquoi?

A propos, les gars, faites gaffe où vous mettez vos boules! Et le soir, sortez couverts si vous fréquentez des lieux chauds!

Ulysse

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Noël me fait gerber. C'est le père Noël qu'on devrait fesser. En fait, ce serait moins bandant à regarder. Bonne année à tous!