samedi 15 août 2009

Pourquoi les boxeurs ont-ils l'air si triste?


A
u pur amateur qui n'a pas l'intention de monter sur le
ring, l'entraînement de boxe procure une belle assurance, ce sentiment de puissance (et de sécurité la nuit dans une rue sombre ou un lieu de rencontres anonymes). La boxe développe un coeur de battant par l'endurance, la rapidité et la coordination des réflexes. L'exercice permet de se défouler en fin de journée et de régler son compte à qui le mérite, par le truchement d'un sac et d'une poire de vitesse; en bref, d'atteindre une certaine maîtrise de soi, un équilibre entre force et mouvement. Il offre des moments de forte émotion virile: la sensation de vivre pleinement.
Courage, obstination
quel que soit le danger.

En revanche, le gars qui s'entraîne pour démolir un confrère (et gagner ainsi douloureusement sa croûte) sait qu'il doit asséner les coups les plus violents possible, de façon répétée et là où cela marque. Un boxeur encaisse entre 40 et 50 coups par round... Sur le crâne, cela peut causer une ou des fractures, des lésions au cerveau, des hémorragies. En boxe professionnelle, la peur est indispensable: elle est la soeur de la vigilance et du courage. Et le danger? C'est la drogue, en même temps que la destruction.

Amir Iqbal Khan avant le combat.
Amir Iqbal Khan, originaire du Punjab, se bat sous les couleurs britanniques. Le 18 juillet dernier, il a gagné le Championnat du monde WBA
en poids welter contre Andreas Kotelnick. Boxeur, c'est un métier d'immigré qui veut s'imposer dans son pays d'adoption. Dans le regard d'Amir, on lit le courage et l'obstination, sans joie ni fascination.
Chávez massacrant Nazareth.
Le même jour, deux jeunes Mexicains s'affrontent à Puerto Vallarta: Marco Antonio Nazareth, 23 ans, et Omar Chávez, 18 ans, fils du champion Julio César Chávez. Nazareth fait une chute au premier round. À part cela, le match est équilibré jusqu'à la quatrième reprise où Chávez se lâche avec une série de crochets qui brisent Nazareth. L'arbitre arrête le combat, Nazareth rejoint son coin où il s'effondre avant d'entendre le résultat du match: k.-o. technique. Emmené d'urgence aux soins intensifs, il est opéré. Quatre jours après, il meurt des suites de son hémorragie cérébrale. La boxe, c'est aussi un métier où les fils doivent prouver au père qu'ils en ont, peu importe le risque de se faire immoler, ou d'immoler.

Ulysse

2 commentaires:

Michel a dit…

La perte de connaissance lors d'un ko dû à un coup à la tête provient d'un déplacement de la matière du cerveau qui vient taper contre la voûte crânienne. Ce type de traumatisme laisse des traces inguérissables. Les spectateurs qui se régalent de voir deux types se démolir le portrait ne veulent pas savoir que la boxe est un sport très dangereux. On ne se remet pas comme après s'être cassé le bras.

Damstounet a dit…

Dsl pr les afficionados de ce sport ms je trouve ke sè tune des activité avc le catch ki démontre le plus facilement juskou peu alé la barbarie humaine...