lundi 14 décembre 2009

Le Nikeur le mieux payé au monde vous dit: "Just do me!"


En faisant ma ronde des journaux et des blogues sur la toile ce matin, je suis tombé sur une photo de Tiger Woods. Je n'avais jamais fait attention à lui. Son sourire adolescent m'a frappé... Alors que la liste de ses maîtresses présumées s'allonge; alors que les chaînes de télévision qui transmettaient ses matches craignent de perdre la moitié de leur audience (et des revenus de publicité), je découvre que le champion gagne cent millions de dollars par an dont les trois quarts proviennent de ses souteneurs. Notamment Nike ("Just Do It" ou bien Do Me ?); Gillette, chez qui Federer
fait aussi la pute, ("La perfection au masculin"); Accenture, conseil en entreprise qui met un terme au contrat, ("Go On, Be a Tiger" où ça, au lit ?).

Marié à une Barbie.
Or ce garç
on modèle -- façonné comme un robot de la compétition dès l'enfance, retravaillé par la pub et la com dès les premiers succès -- mène une vie parallèle cachée. L'Amérique entière réagit comme une épouse bafouée. Nom de Dieu! Ce petit mec si propre sur lui, ce métis adorable, qui s'impose dans un sport blanc et élitaire, serait donc un obsédé du cul... J'aime répéter que nomen est omen: le nom présage du caractère. Tiger comme tigre, Woods comme forêts, mais aussi comme to wood battre à plates coutures, mais aussi comme to have a woodie avoir le gourdin. A propos, n'est-ce pas la baguette magique et phallique de Tiger Woods, son club de golfe qui fascine tellement le public (cette entité femelle, captive, passive), les hommes et les femmes? Cette bite dressée et les bourses pleines de milliards qui l'accompagnent sont de puissants leviers dans l'adoration et la tourmente des êtres. Et lorsqu'ils sont aussi bigots et faux cul que les Américains, il ne reste plus à la victime des indiscrétions qu'à s'excuser publiquement et promettre de devenir une meilleure personne. Pour avoir le droit de reprendre sa carrière!

Une de ses maîtresse présumées.
A contempler les photos de ce parangon de virilit
é et de ses filles publiques, je me pose une question. Dans mon milieu, on dirait de ce jeune homme prolongé qu'il est trop mignon, un vrai biquet. Alors, ces filles sans lendemain: un médicament contre le stress des champions? une addiction? ou une couverture? Cette quête don juanesque compulsive, une manière de se cacher à lui-même et aux autres sa vraie nature -- ou une partie de sa nature? Ce n'est pas que je cherche à l'accueillir dans mon cercle, aux biquets je préfère les boucs.

Ulysse

2 commentaires:

Fred a dit…

Le cul et le fric sont plus liés aux States que chez nous et la religion n'aide qu'une minorité à trouver l'équilibre dans leurs couples. La majorité meurent de jalousie vis-à-vis des pipoles. L'histoire du Tiger les vengent un peu, eux qui patauge dans la merde des divorces minables et des dettes. J'en parle en connaissance!

Melun a dit…

Les gays qui ont de gros besoins sexuels ont quand même la vie plus facile que les héts. Et on peut s'en tirer avec peu de fric, juste un pot de l'amitié. Je pense bien que la femme de Woods est déjà en train de calculer ce que le divorce va lui rapporter.