mardi 30 mars 2010

La solidarité des collègues en faveur d'un père et de son fils


C'
est un père et un fils qui ont eu le temps de parcourir ensemble un bout de chemin exigeant, de mieux se connaître et s'apprécier avant que la mort ne les sépare. Mathys Germain, 11 ans, est mort en décembre dernier des suites d'un cancer à Saint-André-le-Puy (Loire). Grâce à la solidarité de ses collègues,
Christophe Germain a pu s'occuper à plein temps du jeune garçon durant les sept derniers mois de la maladie -- sans perdre son salaire.

Photo Yves Flammin -- Le Progrès.
Le cancer du foie du jeune Mathys s'est déclaré en 2008. Lydie, la mère, a obtenu un congé d'accompagne
ment d'enfant malade. La Caisse d'allocations familiales lui a alloué un nombre de jours fixe, rapporte-t-elle au quotidien Le Progrès, "comme si l'on savait quand votre enfant allait guérir." Après une greffe, Mathys a subi une chimio lourde accompagnée de transfusions sanguines. Lorsque Lydie a dû reprendre le travail, Christophe s'est mis en congé maladie pour rester près Mathys. Mais le médecin-conseil l'a renvoyé au boulot: "C'est votre fils le malade, pas vous!"... En juin 2009, Christophe Germain reprend donc son poste sur la ligne d'embouteillage des eaux Badoit (groupe Danone) à Saint-Galmier où il travaille depuis 23 ans. Ses collègues se demandent comment l'aider. Il leur explique: "Ce qu'il me faut, c'est du temps." Une solution simple et généreuse se met en place avec l'accord de l'entreprise: ils vont le remplacer en lui offrant leurs congés. Ainsi, il ne perdra pas son salaire et pourra s'occuper de son fils à plein temps.

De nombreux enfants sont soignés à l'Institut de cancérologie de la Loire, explique Sylvie Germain. Pour rester auprès d'eux, les parents se battent avec leur employeur afin d'obtenir des jours dits de repos; sinon, ils perdent leur emploi. Le couple Germain s'est senti soutenu dans cette période difficile. "Mon chef appelait pour prendre des nouvelles", précise le père... Cette expérience prouve qu'il existe des solutions.

Ulysse

1 commentaire:

Martine a dit…

Une triste bonne nouvelle qui fait réfléchir. Merci.