dimanche 3 octobre 2010

Allez, viens mon amour!


Allez, viens mon amour
nous sortirons dans les champs
nous passerons la nuit dans les villages

Tôt le matin nous irons aux vignobles
voir si la vigne bourgeonne
fleurs ouvertes, grenadiers déjà en fleurs

Là je te ferai don de mes amours,
à notre portée
tout ce qui est merveilleux

Ah! que ne m'es-tu un frère
nourri aux seins de ma mère,

T
e rencontrant dehors, je pourrais t'embrasser
sans que les gens me méprisent...

Boys Kissing, via Bill in Exile.
-- Le Cantique des cantiques

5 commentaires:

Petrus a dit…

C'est surréel ce blog. Un jour les chrétiens passent au peloton d'exécution. Le lendemain on cite leur livre saint. Il manque une case à la case des hommes ou quoi? (lol)

Damstounet a dit…

mdr

Marc-A. a dit…

Origène (début du IIIe s.) qui s'était castré lui-même par ferveur envers Dieu, s'y connaissait en "blessures d'amour". Il écrit au sujet du Cantique des cantiques: "Qu'il est beau, qu'il est convenable de recevoir des blessures de l'amour! L'un reçoit la flèche de l'amour charnel, un autre est blessé pour une passion terrestre. Quant à toi, dénude tes membres et expose-toi à la flèche exquise, à la flèche gracieuse puisque Dieu en est l'archer."
Comme quoi mysticisme, érotisme et S/M ont toujours fait beau mariage.

Dave a dit…

Belle transposition du Cantique en duo au masculin! Il fallait le faire. Le roi Salomon, auteur présumé, n'en aurait pas été choqué. Lui dont le père David, à la mort de Jonathan son ami le plus proche, sur le champ de bataille, s'était écrié:
"Je suis en détresse pour toi, mon frère Jonathan, si exquis pour moi!
"Ton amour m'était merveilleux, plus qu'amour de femmes!"

Béatrice a dit…

Les gens trop religieux qui ne supportent pas l'aspect érotique du texte ("Son fruit est doux à mon palais") passent à côté de l'émotion et de la leçon du Cantique: le désir amoureux nous oblige au dépassement de nous-même vers l'amour sans réserve, il a valeur d'initiation et nous fait expérimenter, même si c'est passager et entre deux êtres de même conformation, l'infini de la communion, charnelle ou mystique.