mercredi 9 mars 2011

L'homme de nos rêves n'est plus à vendre, il s'offre

A Hambourg, photo: N. Goldberg.
Vendredi s'ouvrira à Hambourg l'exposition de photographies Traummänner, 50 Starfotographen zeigen ihre Vision vom Ideal -- "Des Hommes de rêve, 50 photographes starifiés montrent leur représentation de l'idéal". D'après l'aperçu qu'en donnait la télévision allemande avant-hier, je vous conseille plutôt de vous promener dans le quartier du musée (Haus des Fotographie in der Deichtorhallen) et d'en admirer l'architecture.
A Hambourg: l'acteur Viggo Mortensen.

Parmi les photographes participants, beaucoup travaillent dans le cercle étriqué de la mode et de la pub. Si l'image idéalisée de Brad P., Vincent C., George What-Else, Matt D., Daniel C. Bond, Tom C. et de ce pauvre Rupert ne vous font plus rêver, ni celle des grands garçons impassibles chargés de nous fourguer du parfum, du jean ou du rasoir, alors la messe est dite. À côté d'eux, il y a bien quelques types plus originaux, soit des inconnus, soit des artistes allemands.
Pas à Hambourg...

La pub de l'expo nous dit que l'image de l'homme dans la société a fondamentalement changé ces dernières années bla-bla. En fait, vous et moi, qu'est-ce qui nous fait rêver chez un homme? Ne devrait-il pas rester inaccessible afin que nous puissions continuer de rêver; et vivre en même temps à côté d'un mec qui nous émeut et nous emballe... dans du papier kraft plutôt qu'un papier crépon?

Photo: Michael S. Bowles
Je reviens à l'exposition: elle me semble dépassée. Aujourd'hui, l'internet offre à notre regard des millions de beaux mâles enthousiasmants [enthousiasmos = transport divin], électrisants dont la plupart n'ont pas posé sous les projecteurs de la pub ni du porno commercial. Ils sont là, bruts de décoffrage, ou bien peignés, comme il leur plaît, de tous horizons. Grâce aux changements qui s'opèrent, nous voyons apparaître d'autres races, d'autres esthétiques, d'autres mecs libres et merveilleusement exhibitionnistes. Ces gars ne sont plus à vendre. Ils partagent leur beauté comme nous partageons la nôtre avec eux. Vive la liberté sur la toile! Jusqu'à quand?

André

2 commentaires:

Francis a dit…

Un mek m'emballe, comme tu dis, si il tient l'équilibre entre sa mekitude et sa vulnérabilité.

Anonyme a dit…

juska kan on le voudra bien.