lundi 30 mai 2011

Mettre son énergie corporelle et spirituelle dans un paluchage

Dialogue avec Solo (3)
Solo 89 (22 ans) et moi avions ouvert une dialogue sur le paluchage en mars dernier (cliquez sur ce thème dans les Repères à droite pour retrouver nos échanges). Puisqu'il ne rencontrait son ami que deux ou trois fois par semaine, Solo était gêné de recourir parfois au pignolage. Je lui répondais qu'apprendre à se connaître soi-même permet aussi de progresser. Il écrivait: "Je sais que la masturbation est importante pour l'apprentissage de la sexualité. Mais j'ai toujours entendu dire que c'est avec un partenaire durable (dans mon cas j'espère que ce sera notre vie entière) qu'on peut envisager des choses extraordinaires. Cela m'embarrasse d'imaginer que je pourrais le faire tout seul. J'aurais l'impression d'écarter mon ami."

La semaine passée, Solo 89 a donné de ses nouvelles. Extrait: "J'ai parlé de ce que j'avais sur le coeur avec mon chéri et il a souri parce que lui aussi se faisait du scrupule à ce sujet. Nous avons décidé de nous branler en pensant l'un à l'autre quand nous sommes séparés. La sensation est très forte, mais parfois mes pensées s'envolent vers d'autres fantasmes. Et le sentiment de honte recommence. Je sais que c'est partiellement dû à mon éducation, mais quand même... Et je n'ose pas lui dire."

Solo! ton ami et toi, vous êtes jeunes; vous avez la chance de découvrir parallèlement et ensemble les territoires de l'amour. Je me souviens qu'à ton âge, moi aussi j'étais persuadé que la branlette et les fantasmes étaient incompatibles avec la vie de couple. Depuis lors, j'ai expérimenté que l'amour avec soi-même incite l'homme à se dépasser s'il veut découvrir des mondes nouveaux. Et rien n'empêche de  partager l'expérience avec la femme ou l'homme qu'on aime, ni de se mettre ensemble au diapason d'une euphorie (une extase, béatitude) qui touche au divin. "Divin" dans le sens que je deviens possédé par cet amour sans limite qui me bouleverse pendant un orgasme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter.

Cela s'apprend au long de la vie; il suffit de cultiver l'espérance et la curiosité... Il y a quelques années, j'ai fréquenté un stage de "sexe avec soi-même" en Bavière, dirigé par un ancien théologien et moine bénédictin nommé Armin Heining qui enseigne maintenant le tantra (occidental). Nous étions une quinzaine de mecs comme toi et moi et nous apprenions à rassembler nos énergies corporelles et spirituelles à travers différents exercices et rituels, jusqu'à atteindre l'extase -- individuelle et/ou collective...

À l'époque, si Armin avait décerné des notes, j'aurais échoué à l'examen final, parce que la mort de mon compagnon était encore trop proche. Mais lors d'un de ces exercices très physiques, axés sur la respiration, par lesquels nous commencions la journée en transpirant comme des taureaux et en étant parcourus d'émotions fortes, j'ai vu le cercueil de mon mec s'éloigner un peu de moi, suffisamment pour m'encourager à reprendre le cours de ma vie. Comme quoi, Solo, tout est dans tout, et réciproquement! Eros et Thanatos.

André

6 commentaires:

Bobbychon a dit…

Ca m'e-branle qu'il falle se payer un cours pour savoir se branler. Moi c'a m'est venu comme le petit Jésus à la Vierge.

ThierryX a dit…

Daku avec Bobbych, ce blogue devient de plus en plus lun. Le viol, la branlette, Arnold, DSK c'est pas des thèmes gays.

Solo 89 a dit…

Cette fois j'ose un commentaire public. Jusque la je n'avais pas parlé de votre blog à mon chéri. Hier il la lu. Vous promettez des sensations incroyable, des orgasmes divin. Pouvez-vous donner des explications à notre niveau du genre Le paluchage pour les nuls, ça nous intéresserai. Ne le prenez pas pour une critique de notre par s.v.p. Au contraire je vous dit: merci de nous aider aussi de la part de mon ami.

Pascal .L . a dit…

je suis content que solo est pu enfin se libérer de cette gène qui ma fois fait un grand bien , il devrait essayer avec son ami par téléphone si il a vraiment autant de honte ....

Anonyme a dit…

oui, le sex fone, sè une idée pa mal

Anonyme a dit…

moi, peu importe le thème, jème cette diversité.