lundi 1 août 2011

How the Clever Swiss Cowherds Use a Strap On to Milk Their Cows ******* Le botacul des vachers suisses ressemble à un gode-ceinture

Le botacul est attaché à la taille.

La Suisse célèbre aujourd'hui sa fête nationale qui commémore le Pacte fédéral du 1er août 1291 scellant une alliance entre trois régions proches devenues les premiers cantons suisses: Uri, Schwytz (qui donna son nom au pays: Schweiz en allemand) et Nidwald.

Traite des vaches dans un alpage.
Comparée au 4 juillet 1776 des États-Unis et au 14 juillet (les Français n'ont pas encore décidé si la date marquante était celle de 1790 ou de 1880), l'Helvétie remonte à l'Antiquité. Pourtant, elle est encore secouée de soulèvements déclenchant des explosions, mais sans pertes humaines. Le pays compte actuellement 26 cantons dont le dernier-né date de 1978. Le rapport entre le budget militaire et le nombre d'ennemis tués en un siècle (aucun) est exorbitant. Aucun pays au monde ne présente un résultat aussi catastrophique. Et pourtant l'armée suisse retient mal ses pulsions d'expansion. Ainsi une vache de la Principauté du Liechtenstein, pays voisin et néanmoins ami, a été mortellement blessée lors d'un exercice de tir à l'intérieur de la Suisse. Ce fâcheux incident est d'autant moins tolérable qu'il s'est déroulé très longtemps après la Deuxième guerre mondiale.

Les montres, le chocolat, le Cervin (Matterhorn) et les banques: c'est tout ce que les étrangers retiennent de l'Helvétie. En Suisse, les vaches comptent plus que le fric. Même pour les banquiers qui  utilisent l'expression "les traire comme une vache à lait" en parlant de leurs chers clients. Mais parlons d'un objet fétiche encore plus intime qui lie les Suisses à leurs vaches: le botacul (parfois nommé, incorrectement, botte-cul; étymologie: botan = mettre et culus = postérieur).

Élaboration du gruyère dans un chalet.
Le botacul est le tabouret à un seul pied, attaché à la taille par une sangle en cuir, sur lequel le berger d'alpage s'assied pour traire les vaches. La traite à la main demande une longue expérience. Les jeunes garçons tirent d'utiles enseignements de cet apprentissage. Le trayeur prend place contre un côté de la vache, en équilibre sur son botacul, et place le seillon récepteur entre ses jambes. Il saisit un trayon (tétine) et le presse avec délicatesse mais fermeté dans un déplacement vers le bas, ce qui en fait sortir le liquide. Son autre main a saisi un autre trayon qu'elle tire pendant que la première relâche la pression. Et ainsi de suite.

Moulage du fromage.
Je n'ai pas trouvé d'étude historique fiable précisant à quand remonte l'invention du botacul, ni celle de son inversion: le gode-ceinture (strap on) que certains femmes attachent sur leur bas-ventre. Mais je suis persuadé que les garçons vachers, isolés qu'ils étaient durant de longs étés dans les chalets d'alpage, et ingénieux comme le sont les Suisses, ont trouvé plusieurs utilisations à leur précieux botacul. Ils n'avaient pas besoin de gode ventouse pour se préparer à rencontrer d'autres bergers. En cela, il étaient discrètement encouragés par la société qui voulait éviter des recherches en paternité. Faute de pilule et de condom, on savait cultiver la bisexualité utilitaire.

André

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