vendredi 16 décembre 2011

L'homosexualité (ou l'homophobie) mène-t-elle à la zoophilie?

Les cow-boys et les pâtres solitaires...
Hier soir, la Télévision suisse romande diffusait un reportage sur les moeurs arabo-musulmanes concernant la virginité féminine. Après un fugace espoir d'ouverture, on peut craindre que la tournure des événements en Afrique du Nord n'apporte pas de changements rapides, dans ce domaine non plus.

Quant aux Européens, ils auraient tort de se focaliser uniquement sur le danger que présenterait l'islamisme (selon la droite dure), alors que le fascisme christo-intégriste, made in USA, s'installe en douce sur le vieux continent. Les milieux fondamentalistes protestants gagnent du terrain avec leurs méthodes de marketing à l'américaine pendant que les Églises et les communautés évangéliques traditionnelles perdent leurs ouailles.

L'amour des bears, zoophilie?
Comme les islamistes, ces nouveaux conquérants utilisent la religion pour avancer masqués. Avec eux, c'est le retour du fanatisme, du puritanisme imposé (virginité jusqu'au mariage pour l'homme autant que la femme, abolition du droit à l'avortement, épouses au foyer); c'est aussi le racisme institutionnalisé et, bien sûr, l'abolition des droits péniblement accordés aux homosexuel/le/s. Avec la volonté de gouverner politiquement "selon les lois de la Bible". Islamistes et christianistes: même poison.

Il y a quinze jours, le Sénat américain a mis de l'ordre dans son Code militaire. L'article 125 a été supprimé; il stipulait qu'un soldat qui "commet un acte de copulation charnelle non naturelle [= enculage] avec une personne du même sexe, du sexe opposé ou avec un animal est coupable de sodomie." Ce toilettage met la loi militaire en accord avec la Constitution.

La zoophilie [= amour des animaux] est partout.
L'extrême droite américaine est immédiatement montée aux barricades en informant les populations ébahies que l'armée avait légalisé la zoophilie. Dans un communiqué, l'armée a rétorqué que les lois concernant la maltraitance des animaux étaient toujours en vigueur. Mais les associations de "protection de la famille" poursuivent leur croisade. Cela a commencé, affirment-elles, par la reconnaissance de l'homosexualité dans la société civile, puis militaire; cela continue par une attaque contre le mariage et la liberté religieuse [en quoi?]; et maintenant, pour plaire à la Gauche, le Congrès a ouvert la porte à plus de perversion encore; en officialisant la sexualité gay au sein de l'armée, prétendent-elles, il a abrogé l'interdiction de la zoophilie...

[On sait pourtant que dans les brebis et les vaches victimes de zoophilie le sont par le fait de bergers ou de cow-boys hétéros. Les gays s'arrangent entre eux.]

Voilà comment la droite christo-fasciste américaine affole le bon peuple. Attendez-vous à des raisonnements du même tabac dans les tracts politiques de la droite "chrétienne", ici, prochainement.

André

7 commentaires:

Guy Zulma a dit…

Heu...désolé de venir avec un bémol...En Français, "zoophilie" est le synonyme de "bestialité" dont la définition est "coït avec des animaux" (Larousse) ou "commerce sexuel contre nature avec un animal" (Trésor)..on est un peu loin de votre "amour des animaux", non ?

Guy Zulma a dit…

Re pardon de déranger : mon commentaire sur la définition de zoophilie ne visait que la légende de la photo où est mis un [=amour des animaux]. Pas pour l'ensemble de l'article, of course.

Unknown a dit…

Il est toujours facile de dénoncer les intégrismes, mais il est bien plus difficile de se remettre en question. Un chef d'état ( quelque soit sa manière d'être élu) n'est que le reflet du peuple qu'il gouverne.

L'intégrisme, qu'il soit de gauche ou de droite, a toujours existé de façon plus ou moins discrète. Donc plus cet intégrisme augmente et plus cela montre montre que le peuple perd sa capacité de raisonnement, plus cet intégrisme diminue et plus le peuple montre qu'il acquière une capacité de réflexion plus fine.

Les pays arabes après leur âge d'or n'ont pas vraiment retrouvés cette capacité de remise en cause des automatismes intellectuels. Les USA ont toujours montrer le paradoxe du meilleur et du pire ensemble. Le continent européen après la période des lumière et de la séparation de la croyance et de la science, c'est quelque peut endormie dont la crise économique actuelle en est le parfait reflet

André a dit…

Guy! Le sens premier de zoophilie, selon le Robert et ceux qui pratiquent le grec ancien, est: amour pour les animaux. Puis vient: attachement excessif. Et enfin: pratique sexuelle entre...
Glissement progressif du sens d'un mot.

Guy Zulma a dit…

Oui je ne dis pas le contraire mais enfin utiliser le sens ancien d'un mot sans prévenir le lecteur me semble relever d'une malhonnêteté intellectuelle. Je dis donc que "zoophilie" vient bien du grec ancien "ζωον" (prononcé[zôon]) qui désigne l'animal et de "φιλία" (prononcé [philía] qui signifie amitié mais que l'addition des deux sens n'a plus court depuis des centaines d'années...et qu'aujourd'hui, ce terme est aussi connu sous le vocable de "paraphilie" qui est un mot usité en psychanalyse pour indiquer une pratique sexuelle.

unnu a dit…

Bonjour André,
Je sais que tu est un peu plus agée que moi, mais je pense comme Guy Zulma que tu es trop jeune pour utiliser le terme zoophilie dans son sens éthymologique.
C'est avec ces astuces à la Cirus, (Cirus est mon frères, car six russes c'est six slaves et si s'lave c'est qu'il se nettoit, si ce n'ait toi c'est donc mon frère...)
que certaines églises sectaires américaines issuent des églises de la réforme argumentent leurs dérivent et prouvent leur supériorité leur élitisme (WASP):
"Nous avons raisons, nous sommes les plus fort, taisez vous et obéïsez"
Nous avons (je pense) aujourd'hui des visions similaires qui se développent autour d'une lecture fondamentaliste du coran.
La population mondiale est nombreuse, les efforts pour l'éducation ne sont plus une priorité, nous avons déja une grande partie de cette population prête a entendre des discourts simples qui les valorisent et demain nous en auront encore plus.
L'avenir n'est pas rose qu'on se le dise!

Jay a dit…

Ça fait froid dans le dos. Ou dans l'échine ;)