mardi 27 novembre 2012

Jusqu'au bout de l'amour: de Leonard Cohen à la méthode Pilates


Commentant la vidéo du message précédent, Frenchanonymous nous en signale deux autres démontrant la beauté des exercices de la méthode Pilates lorsqu'ils sont exécutés par un athlète de la gym artistique.



La méthode Pilates a été développée au début du siècle dernier par Joseph Pilates qui s'est inspiré de la gymnastique allemande, du yoga, des arts martiaux et de l'observation des animaux dans leurs mouvements. Elle est populaire dans les pays anglo-saxons et vise à entraîner le corps vers la perfection des mouvements et de la posture générale. Pilates l'avait appelée "contrôlogie" car elle permet de rééquilibrer et renforcer le maintien de la colonne vertébrale en se concentrant sur les muscles qui sont faibles pour les développer et en décontractant ceux qui sont tendus.

Il est facile de comprendre de quoi il en retourne lorsqu'on observe une classe de Pilates. C'est moins clair en entrant dans une salle de yoga, tant les exercices diffèrent d'une pratique de yoga à l'autre; mais le principe de base consiste à travailler tous les muscles dans la fluidité; et chaque posture est suivie de sa contre-posture pour renforcer l'équilibre du corps. La concentration sur le souffle prend plus d'importance aussi, et de nombreux professeurs complètent leur séance par une courte période de méditation.

Retournons vers notre athlète de la fluidité.



La chanson Dance Me to the End of Love est de Leonard Cohen, avec sa voix inimitable et ses intonations dépressives, "Dance me through the panic til I'm gathered safely in".



En lisant le roman de Leonard Cohen Beautiful Losers acheté dans un aéroport durant les années soixante, je m'étais demandé s'il était bisexuel. Le livre décrivait une relation triangulaire. Je me souviens d'une scène de voiture dans laquelle deux gars se masturbaient mutuellement tout en accélérant. Le reste était jonché de drogue, de mysticisme et d'hallucinations selon la mission de l'époque qui consistait à briser tous les tabous. Interrogé il y a quelques années sur ce point, l'auteur aurait répondu qu'il n'avait jamais tiré un coup avec un gars et qu'il ne le regrettait pas. Il avait eu des relations très proches avec des hommes toute sa vie, il appréciait la beauté masculine, il avait ressenti du désir envers certains; donc il n'avait pas l'impression d'avoir manqué grand chose.

André

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour André,

je suis heureux que ces vidéos aient éveillé en toi des souvenirs
que tu as la gentilesse de nous faire partager.

Quant à L. Cohen : "bisexuel" sans avoir "tiré un coup" ; d'abord il y a maintes façons de "tirer des coups" qui en sont, sans en être, tout en procurant un plaisir qui est celui "de le tirer" ; et puis, le plaisir du contact d'un homme avec le corps d'un autre homme, il y a mille manières ; point besoin d'être Einstein pour ne cesser d'en trouver de nouvelles ; ça vient tout seul...quand on aime et y prend plaisir....

Bien cordialement et avec toutes mes excuses de venir, une fois de plus, "occuper le terrain"

frenchetc...

Anonyme a dit…

Bonjour André,

excuse moi de te déranger ; mais j'écoute actuelleemnt sur "france culture" un débat éminemment passionnant à propos du film qui va ou vient de sortir "les invisibles" ; il s'agit des homos et des bi (homme femmes) avant le grand exhitionisme gay ; autrement dit des personnes qui ont vécu leur homosexualité avant les années 80 et qui ont aujourd'hui... un certain âge

C'est passionant et plus encore ; tu peux le trouver en podcast sur france culture ; nom de l'émission "la grande table" ; ce jour à 12 heure ;

conseil : prends ta boite à kleenex à proximité tellement ça prend aux tripes ; en tout cas pour les gens de ma génération

l'autre intérêt c'est que cela présente bien la complexité des sujets, des questions cela pose, et auxquelles il est parfois difficile de répondre

prends bien soin de toi

Et assurément, bien codrialement

frenchanonymous

André a dit…

Merci French A! J'ai déjà lu plusieurs articles concernant ce film et suis sûr que la couverture de l'événement se fera dans toute la presse et sur beaucoup de sites. Je connais assez bien cette époque... enfin depuis la fin des années cinquante. J'ai mené une partie de mes études à la Sorbonne. Plus tard, abonné à la revue Arcadie, j'ai fait le déplacement à Paris pour interviewer André Baudry et participer à une grande soirée d'Arcadie. Oui, les mouchoirs peut-être, mais aussi la reconnaissance de voir que ce que nous avons accompli à cette époque était assez solide et n'a pas été détruit par ce qu'on a appelé la grande peste...
Mémoires d'une mili-tante des années 70 à 90. Affectueusement!