mardi 31 juillet 2012

Ah ! si nous pouvions encore faire ces bêtises de gamins, avec joie



Deux missionnaires mormons vêtus comme des pingouins passent de pavillon en pavillon pour apporter la bonne parole à cette petite ville française très païenne. Ils sonnent à une porte et un jeune garçon d'environ dix ans ouvre. Il est vêtu du slip en dentelle et du soutien-gorge de sa mère, tient une cigarette allumée dans la main gauche et un verre de rosé dans l'autre. Les jeunes mormons ne bronchent pas d'un cil et remercient intérieurement le Seigneur de les avoir conduits dans un foyer dysfonctionnel. Ils demandent poliment dans leur soyeux accent ricain: "Bonjour jeune homme, est-ce que tes parents sont à la maison?" Le petit gars les fixe, incrédule: "Non mais, vous êtes pas un peu fêlés?"


















dimanche 29 juillet 2012

Le ballet dans les parcs et les tasses : sauvage, mais pas érotique






Pour se secouer mutuellement la nouille (et plus si empathie) entre gars de bonne compagnie, sans prendre de rendez-vous, gays et mecs "hétéros" se rencontrent dans les bains de vapeur (généralistes ou spécialisés), les WC publics, quelques parcs et sur les aires d'autoroute. Certains d'entre nous ont connu leurs premiers émois dans ces lieux, ce qui a laissé une empreinte sur notre vie sexuelle. Empreinte indélébile pour ceux qui s'y sont habitués malgré les risques. Et le risque, à la longue, renforce l'excitation. Sans conteste, la drague et la chasse répondent à un besoin fondamental et viril de l'homme. Prendre ou s'offrir, voire se faire malmener. L'affrontement qui permettra de départager le pénétrant de l'accueillant est souvent plus excitant que la suite. Si tout est décidé d'avance, c'est dommage parce qu'en baise comme dans les autres activités humaines, l'imprévu donne du sel à l'existence en ouvrant de nouveaux horizons.



Le sexe sauvage comporte des inconvénients. Manque d'hygiène, risques vénériens. Danger de se faire voler, tabasser, arrêter. Il entraîne des nuisances que la société apprécie peu. Il faut entendre les jardiniers municipaux qui nettoient les parcs tôt le lendemain matin: buissons malmenés, capotes et papiers Q abandonnés, seringues, emballages de toutes sortes... C'est dégueulasse, vraiment! Pareil dans les chiottes publiques où des junkies et des soûlards ajoutent leur merde et les bouteilles cassées au tableau.




Le sexe à l'état brut répond à un besoin important de l'ani-mâle. Cependant, si un homme veut prendre une mesure plus large de sa magnifique virilité, il peut explorer d'autres aspects de l'érotisme. Les WC publics s'y prêtent mal. Par où commencer pour élargir le domaine de la jouissance?

Le pénis -- oui cette bonne vieille bite qu'on appelle aussi la petite tête (parce qu'elle n'est heureusement pas entourée d'os et qu'elle n'a besoin ni d'oreilles ni d'yeux pour se diriger) -- le pénis possède une intelligence que son mec peut mettre à profit s'il l'écoute avant de se lancer au combat. Cette intelligence et cette sensibilité qu'il s'agit de réveiller si on les a bâillonnées.

La sexualité n'est pas ce qu'on nous a enseigné. La société a produit un écran de fumée entre nous et l'érotisme profond. Il suffit d'entendre les imbécilités qui circulent au sujet de l'amour entre partenaires du même sexe pour imaginer combien le reste est à côté de la plaque! À partir de cette prise de conscience, un mec se reconstruit.

André

vendredi 27 juillet 2012

mercredi 25 juillet 2012

Leur belle bite les fascine, mais en avoir une petite... fait grandir






Ces types ne détachent pas le regard de leur troisième jambe. On le leur pardonne s'ils sont reconnaissants d'être généreusement dotés. Parce qu'il n'y a pas de quoi en être fier: qu'elle soit petite ou démesurée, ils n'y sont pour rien. Ils le doivent à leurs ancêtres... Constats: 1) il faut disposer d'une sacrée réserve de sang pour alimenter un tube immense jusqu'en son extrémité, sinon on bande mou; 2) on trouve difficilement des partenaires capables d'encaisser une longueur et un volume monstrueux; néanmoins, selon la sagesse populaire, chacun trouve chaussure à sa taille; 3) les t.b.m. sont comme les belles femmes, ils se plaignent de ne pas être aimés "pour eux-mêmes"; ils veulent le beurre et l'argent du beurre.





La même sagesse proverbiale prétend que posséder une petite teub est dur à accepter, "car tu te sens blessé dans ta virilité". Pourtant cela te fait grandir si tu sais dépasser ta fixation. D'abord, tu apprends à encaisser les quolibets et à trouver les réparties qui font mouche: "T'as la rondelle tellement éclatée qu'il te faudrait mes deux poings?" Ensuite, les moins bien dotés admirent celle de leur partenaire. Et le disent! Enfin, on les apprécie parce qu'ils se donnent plus de peine. Au lit et hors du lit.

Moi, par exemple, j'excelle dans la confection des tartes -- fromage et légumes -- pour mes amis de la plage. Non, non, elle n'est pas si petite que ça! Dans ma jeunesse, on pouvait me ranger dans la catégorie latine de l'aurea mediocritas qui se traduit par le "juste milieu". Depuis, j'ai perdu une étoile parce que les mecs d'aujourd'hui sont mieux (ou trop) nourris; ils se sont allongés dans toutes les directions. Dans mon enfance -- privilégiée, parce que je n'ai jamais connu la faim -- on recevait une orange à Noël, une tablette de chocolat tous les deux mois; on mangeait de la viande une fois par semaine et le poulet faisait partie des menus de fête. Nous n'étions pas bourrés de protéines, encore moins de vitamines.

Cela dit, quel est le mec, même bien gaulé, qui refuserait un coup de baguette magique pour faire enfler sa braguette? Les riches envient toujours les plus riches qu'eux.

André