lundi 9 septembre 2013

Les seigneurs de guerre ont la trique : Obama, Poutine, Assad...

Affrontement phallique.

D'un côté il y a Poutine, fier d'avoir réussi le passage d'un régime à l'autre, comme certains Nazis en Allemagne qui ont tenu des postes importants jusque dans les années 1970. De l'autre il y a Obama, le premier président café-au-lait des États-Unis, fier de faire chier tous les racistes de ce pays prétendument démocratique. Entre eux: le choc des Titans aux pieds d'argile.

Les artistes russes osent: "La lutte", saisie à Saint-Pétersbourg.
Un affrontement que l'artiste russe Vera Donskaya-Khilko a peint avec humour, mêlant la fête foraine et la cérémonie amérindienne du potlatch durant laquelle deux chefs de tribus rivales échangeaient des cadeaux toujours plus onéreux, dans une dynamique de rivalité, jusqu'à ce que l'un d'entre eux soit ruiné... J'y vois aussi l'illustration de ces empoignades verbales qui se règlent dans les vestiaires ou aux toilettes d'un bar de nuit -- devant témoins. C'est humiliant, mais moins définitif qu'un duel au pistolet. Les deux mecs baissent leur froc et sortent leur épée; le jury mesure.

Bombardement à Damas. Photo Goran Tomasevic.
Sauf que, dans ce cas, le prétexte est tragique. Obama veut rallier les nations à son projet d'intervention militaire dans le conflit syrien. L'usage des armes chimiques est-il un prétexte comme l'étaient les "armes de destruction massives" en Irak?

"Travestis", tableau saisi: Poutine et Medvedev, cul et chemise.

"Livrez-nous Edward Snowden!"
Est-ce la compassion ou le phallus politique de Barack et de son allié François qui parlent? Le Secrétaire d'État John Kerry (qui parcourt le monde pour convaincre les alliés de l'Amérique) avait fondé son succès politique, au début de sa carrière, sur son opposition à la guerre du Vietnam. Sa phrase célèbre, devant le Congrès: "Comment vous y prenez-vous pour demander à un homme d'être le dernier à mourir pour une erreur?" Dans un moment ou la vérité lui a échappé, lui qui prêche la frappe limitée pour secouer Bachar-al-Assad a tout de même admis que cette action pourrait amener à une prolongation de l'intervention américaine, avec "les bottes au sol".

- La mienne: comme ça...

- Moi, elle est plus épaisse!

- Dieu m'est témoin, la mienne...*
Ignorant et naïf que je suis, je me demande comment ou pourquoi les États-Unis -- avec les sommes gigantesques investies dans l'interception des messages de la planète -- n'ont pas trouvé le moyen d'intervenir en Syrie. Une sorte de frappes dites propres, comme de faire s'écraser l'aviation militaire syrienne en perturbant les messages sol-air. Sinon le brouillage des communications entre le palais présidentiel, le commandement en chef, l'armée et la police. Des pannes dans la fourniture d'énergie, et ainsi de suite. Expliquez-moi! Je me demande aussi: comment sont-ils si sûrs que les armes chimiques n'ont été utilisées que par l'armée officielle?

- Tu la montres, oui quoi?

- Allez, on passe aux waters!

- Tu fais ta chochotte  François!

- Tu ris jaune, Poupou!
André
* S'il-vous-plaît, ne m'accusez pas de me moquer de la foi musulmane! Simplement: j'ai de la peine à croire à la sincérité religieuse de Bachar-al-Assad. Mais Dieu est le juge suprême.

1 commentaire:

René a dit…

André, tu analysais cette situation selon ton approche habituelle (décontractée et explicative-marginale) qui d'habitude m'amuse, mais me choquait hier. Je me rends compte aujourd'hui que tous les acteurs concernés mettent un coup d'arrêt à leurs parades belliqueuses et que tu avais raison, au moins pour le moment, de jeter un éclairage dubitatif sur ces machos et leurs jeux sanglants tellement infantiles et irréfléchis.