mercredi 23 octobre 2013

Chevaucher les vagues sur une planche de surf en plein Munich !




La semaine dernière, le cousin germain m'a emmené à Munich où il allait retrouver une amie qui, comme lui, a vécu dans de nombreux pays. Ces nomades sont à l'aise à peu près partout, se sont mariés à l'étranger et ont appris plusieurs langues au fur et à mesure de leurs déplacements professionnels. Néanmoins, ils ont finalement besoin de plonger leurs racines quelque part. Elle, née dans la Ruhr, vit maintenant à Munich après avoir posé ses valises dans trois continents au moins. Lui, né au Nord de l'Allemagne, a travaillé dans les trois régions linguistiques de Suisse, longtemps en France, au Nigeria et en Chine, pour s'installer finalement au bord du Léman. C'est en Chine qu'ils ont fraternisé. C'est dans un restaurant taïwanais munichois --, où elle a passé commande en mandarin -- qu'ils ont fêté leurs retrouvailles.





Si vous croyez qu'on se rend à Munich uniquement pour descendre des bières, erreur! Ville riche, elle est conçue pour accueillir les plus belles voitures allemandes, mais on y circule mieux à vélo; quant au centre, il privilégie les piétons et les terrasses de bistrots. Des châteaux, des églises, des musées sont disposés à tous les coins de rues. Les eaux vertes de l'Isar caressent le fameux Jardin anglais et l'irriguent par des ruisseaux qui le traversent sinueusement. Nous étions logés à cinq minutes de ce parc, non pour y bronzer à poil -- la saison est passée -- mais pour nous y promener et admirer les jeunes surfeurs qui godillent dans les tourbillons de l'Eisbach, le Ruisseau glacé.



C'est ainsi que, loin des océans, Munich met à disposition des sportifs quelques lieux aménagés pour le surf en eau douce depuis les années 1970. Cela a commencé par des planches larges qui ressemblaient à des portes. Les gars se tenaient à une corde qui traversait le cours d'eau. Rapidement, ils ont appris à se jeter dans les flots avec une planche mieux adaptée et attachée à une cheville. Pas le temps de se préparer à l'arrivée d'une vague comme dans l'océan: on saute dans l'eau et godille immédiatement par des mouvements latéraux jusqu'à ce qu'on perde l'équilibre, qu'on soit submergé et emporté par le courant. Le danger de se fracasser fait monter l'excitation. Un jeune mec nommé Heio m'a expliqué que surfer hiver comme été l'aide à devenir une meilleure personne, ça le purifie.

André



1 commentaire:

Kevin a dit…

Cher André,
Suis un lecteur inconditionnel de ton blog,
la variété de tes sujets traités, les textes bien ficelés ainsi que le choix de tes photos m’impressionnent toujours, un grand MERCI.