vendredi 15 août 2014

Pas d'obsèques pour un gay -- Un miracle pour un couple homo...




Julion Evans est mort le mois dernier à l'âge de 42 ans. Il souffrait depuis quatre ans d'une maladie rare et sévère, l'amyloïdose qui évolue jusqu'à la destruction de plusieurs organes du corps. Sa famille avait demandé au pasteur de la congrégation New Hope Missionary Baptist Church, à Tampa en Floride, de conduire le service funèbre, ce qu'il avait accepté. New Hope comme nouvel espoir. Or, la veille de la cérémonie la mère de Julion, qui veillait auprès du cercueil, a reçu un coup de fil du pasteur lui annonçant qu'il annulait la cérémonie étant donné son côté "blasphématoire".


Le pasteur T.W. Jenkins ignorait que Julion était gay, mais des paroissiens s'étaient chargés de l'en informer après avoir repéré le nom de son mari Kendall Capers sur le faire-part de décès. Julion et Kendall vivaient ensemble depuis 17 ans lorsqu'ils purent enfin se marier l'an dernier au Maryland. [Mettez-vous un instant dans la peau de Kendall qui, le jour du mariage, savait que bientôt il serait veuf. La joie de donner ce bonheur inespéré à son chéri malade, et le désespoir...] À l'heure du service, les gens que la famille avait pu avertir se sont rendu au centre funéraire (rappelez-vous la série TV Six Pieds sous terre) et les autres ont buté contre la porte fermée de l'église.




"Je ne vais pas juger la façon de vivre des gens, mais je suis un homme de Dieu et je dois respecter mes principes. Je ne condamne par le pécheur, mais le péché. Selon les Saintes Écritures, nous aurions commis une faute de permettre que cette cérémonie se déroule dans notre église." C'est ainsi que le pasteur a expliqué son revirement à la mère du défunt. L'homme de Dieu avait accepté de s'expliquer devant les caméras de la station locale; mais, à l'heure du rendez-vous, la journaliste a également trouvé la porte close et le téléphone muet.



Jésus vivait entouré de mecs dont l'un était son ami -- en tout cas de coeur. Son attitude vis-à-vis des amours masculines était limpide. L'évangile de Matthieu (8:5-13) rapporte qu'un centurion (un haut-gradé) vient le supplier de guérir son pais (son p'tit gars, son esclave adolescent) atteint de paralysie et souffrant atrocement. Jésus connaît les moeurs grecques et romaines; il perçoit en même temps l'intensité de l'amour que cet homme porte à son jeune amant. Il répond: "Je vais aller le guérir." "Adôn (Monseigneur), reprend le centurion, je ne mérite pas que tu entres sous mon toit; mais dis seulement une parole et mon p'tit gars sera rétabli." Sa logique est simple: il lui suffit de donner un ordre à ses soldats pour qu'ils l'exécutent. C'est ce qu'il explique à Jésus qui est stupéfait et s'adresse à son entourage: "Je n'ai jamais trouvé pareille confiance en Israël!" Il se tourne vers le centurion: "Va! ton attente est exaucée." Le pais est guéri à l'instant même. Ni Jésus ni ses disciples ne songent à guérir ces deux hommes de leur amour, encore moins à les condamner.

André
* Les photos de ce billet sont empruntées à Charles Thomas Rogers, écrivain et photographe qui vit à New York et San Francisco.

2 commentaires:

eduardo a dit…

beautiful photos! i belive that jesus loved gay men he was surrounded with men homoeroticism was too big!!

Anonyme a dit…

a sad and true story! i think homossexuality And Religion can Go Together There are many pastors and priests living in gay orgies this is a hypocrisy of the church