dimanche 25 janvier 2015

Le pélerinage indien des bains rituels et des saints hommes à poil




La vénération religieuse des organes sexuels -- surtout mâles -- est très ancienne en Inde. Des archéologues ont déterré la représentation d'un dieu nu assis en tailleur datant d'environ 25 siècles avant notre ère. Il est doté d'une vigoureuse érection. Cette divinité allait devenir celui dont les Hindous honorent aujourd'hui encore l'essence masculine sous la forme phallique du lingam. Il serait malvenu d'expliquer cette bite dressée qui orne les temples comme un invitation à l'orgie. Même lors de la réinterprétation actuelle des rites tantriques auxquels j'ai (plus ou moins) participé, la pénétration est accomplie comme une relation plus mystique que charnelle, sans éjaculation. Il s'agit de canaliser l'énergie sexuelle des partenaires en la faisant monter vers le sommet du corps.


Il y a dix jours, lors du grand pèlerinage du Gangasagar qui a rassemblé des dizaines de milliers d'Indiens à la convergence des trois fleuves, on a pu observer le va-et-vient des sadhus, ces saints hommes qui renoncent à tout attachement terrestre. Ils le manifestent en demeurant indifférents à la sensualité des femmes (et des hommes) qui leur versent une obole contre une bénédiction. Ils se dénudent pour le prouver. Certains vont jusqu'à se mutiler, à neutraliser un bras ou une jambe, à détruire la structure de leur pénis par diverses tortures pour mieux se concentrer sur leur développement spirituel...

Le célibat, la chasteté, la castration spirituelle ou physique sont des états recherchés dans plusieurs religions -- avec les débordements que l'on connaît. Jésus n'a-t-il pas déclaré: "Il y a des eunuques qui le sont devenus par l'action des hommes, d'autres eunuques qui se sont eux-même rendus tels à cause du Royaume des Cieux. Qui peut comprendre, qu'il comprenne..."





Par exemple: un jeune disciple se soumet à l'initiation que lui fait subir son maître sadhu. Celui-ci le masturbe, jette l'éjaculat sur le feu en sacrifice final, puis continue à masturber l'adolescent jusqu'à la douleur totale. Enfin, il casse les vaisseaux sanguins, les nerfs et les muscles qui entourent la verge désormais hors d'usage. Les sadhus étant gros fumeurs de ganji, on espère qu'ils en gorgent leur jeune victime pour alléger ses souffrances.



Le "bain royal" dans l'eau glacée et nauséabonde auxquels s'astreignent les pèlerins -- à cette époque favorable selon l'alignement des planètes tous les douze ans -- les purifie des péchés passés et fait progresser leurs cycles de réincarnations qui doit les amener à la libération finale de l'âme... Telle est notre insatisfaction humaine, notre difficulté à vivre le moment présent pour lui-même, à accepter les aléas de l'existence et en tirer des enseignements. Alors, d'une manière ou d'une autre, nous accumulons des richesses matérielles ou religieuses pour nous assurer un meilleur avenir. Choisir la continence pour se sentir supérieur aux autres, se promener à poil non pour les merveilleuses sensations de liberté du corps, mais pour exhiber des blessures qu'on s'administre soi-même. Voilà ce qui fout en l'air le vrai karma hindou ou le salut tel que l'envisagent les chrétiens !

André

3 commentaires:

Xersex a dit…

je crois dans la reincarnation et pas dans les religions!!!

très interessant!!!

bonne dimanche!!!

Anonyme a dit…

very sexy idians are very hot!!!
is There gay sex in these rituals?

Anonyme a dit…

undoubtedly a strong sex appeal much virility !!
André I did not understand this part of the text
..."nfin, il casse les vaisseaux sanguins, les nerfs et les muscles qui entourent la verge désormais hors d'usage.."
the old men masturbate a young boy?