samedi 30 mai 2015

Les pipes mec-mec : avis d'une femme hétéro et d'un homme gay




Une femme "pas allergique au porno" écrit dans son blogue qu'elle déteste la plupart des vidéos "normales" (c'est son terme) parce que les actrices sont trop apprêtées et vulgaires et que les mâles leur tombent dessus crac-crac boum-boum sans demander leur avis. Et lorsqu'elles miment la jouissance, "ça sonne tellement faux que cela ne m'excite pas". "Sils voulaient m'avoir pour cliente, les réalisateurs devraient ajouter une miette d'humanité et de sensualité à leur vision de la femme, mais j'imagine que c'est au-dessus de leur mentalité de bourrins."

Elle s'est tournée du côté des vidéos gay et y a parfois trouvé son compte. Par exemple avec deux jeunes Latins souriants qui s'ébattaient sur des draps blancs comme deux jeunes chiots. "C'était trop chou, dans le sens d'attachant et de fascinant." Puis elle a vu une vidéo au scénario classique: deux gars qui font du foot et vont se réfugier au vestiaire pour faire meilleure connaissance. "S'ensuit toute la gymnastique qu'on fait dans ce cas-là, mais c'est mieux que le scénario hétéro du je vais te mettre avec mon gros machin où elle répond oh oui baise-moi s'il-te-plaît! Grâce à des petits détails: ces hommes prennent le temps de s'aguicher pendant qu'ils se déshabillent. Puis celui qui se fait sucer dit à son partenaire ça fait longtemps que j'attendais ça et l'autre répond la bouche pleine mmmmoi aussi! Deux petites phrases qui indiquent qu'on a affaire à des êtres humains qui s'apprécient. Et puis, ils jettent des regards inquiets vers la porte dans la crainte de sa faire surprendre -- suspense! Je sais, c'est typiquement nana..."



"Si j'étais un homme gay, poursuit la blogueuse, je ne fréquenterais jamais les endroits munis de Glory holes, ces trous dans la paroi. C'est tellement anonyme, voire dangereux, d'insérer son sexe dans un trou pour le faire sucer par un inconnu qu'on ne voit pas! Ou vice-versa. Déjà que des WC publiques ou les toilettes d'un sex-club sont des lieux pas ragoûtants, si je m'y trouvais par malheur j'essaierais au moins de voir qui se trouve de l'autre côté, mais ce serait contre le principe de base! Moi, j'ai besoin de savoir à qui ce sexe appartient, pourquoi nous sommes en présence, etc."





Autre blogue, celui d'un gay qui s'annonce bouddhiste. "Hier soir, Ma Bite m'a emmené dans un bar vraiment miteux parce qu'Elle voulait absolument découvrir quel genre de clients le fréquente. Et voilà: il y avait ce mec, genre surfeur musclé muni d'un puissant paquet dans son short. Ouais, il était, comment dire... ouais, il était... Membré comme un étalon. Son pubis touffu sentait bon l'océan. Il se tenait là, dans une cabine de ces toilettes merdiques, porte ouverte, et il m'a laissé faire. Pas un mot entre nous. Pas avant qu'il lâche la purée; et tout ce qu'il a dit c'est "putain c'est cool" avant de remballer la marchandise, refermer la braguette et partir. Je suis rentré chez moi avec ce goût merveilleux et tenace de Foutre dans la bouche ainsi que son odeur dans les nasaux."

André




mercredi 27 mai 2015

"Ne me libère pas, je m'en charge" dit le sauvage contemporain




Le sauvage du XXIe siècle s'extrait de la léthargie contemporaine pour développer sa curiosité et chercher des solutions à ce qu'il ne veut plus accepter. Il dépasse l'indignation qu'exprime la masse passive qui a laissé faire depuis des décennies (par exemple en Grèce, en Italie, en France et en Espagne...) et transforme son inquiétude en une rage constructive qui le fait agir au lieu de râler, se prendre en main au lieu d'accuser "les autres". Il se rallie à des frères demandeurs d'espoir comme lui et, au lieu de les critiquer sur des détails, se joint à l'énergie nouvelle pour organiser une société du changement.


Où trouve-t-il la force? Là où le mène son inspiration. Dans la nature, dans les sciences de pointe, auprès de vieux ou de jeunes sages, dans les livres, dans l'amour, dans une nouvelle spiritualité... Avant tout, il décide de franchir le gouffre et met sa décision à exécution sans se demander si l'assurance le remboursera au cas ou le pont cèderait un jour de tempête...

André

Têtu.

Réfléchi.

Combatif.

Armé de patience.




dimanche 24 mai 2015

USA: un pasteur conseille à un jeune gay dépressif de se suicider




Pas de chance pour le Bureau de Recherche sur la Famille, groupe de pression (lobby) évangélique pour la défense de la famille américaine "traditionnelle". En 2010, l'un de ses fondateurs avait été pris la main dans le panier au retour de vacances en Europe passées en compagnie d'un prostitué (récit ici). Cette semaine c'est le directeur administratif, également vedette de la téléréalité, qui cause le scandale et doit se retirer.

L'émission de téléréalité 19 and Counting en est à sa dixième saison. Ce sera la dernière. Elle est centrée sur la famille Duggar -- Jim Bob 49 ans et Michelle 48 ainsi que leurs 19 enfants. Ils militent dans une organisation opposée à la régulation des naissances. Josh 27 ans est l'aîné des dix-neufs et bientôt père d'un quatrième moutard. Il a toujours participé à cette émission qui présente le quotidien (bidouillé) d'une famille chrétienne exemplaire. Or son passé l'a rattrapé cette semaine et l'on apprend qu'il a fait subir des sévices sexuels à au moins cinq jeunes filles (dont ses soeurs alors qu'elles dormaient) lorsqu'il était adolescent. Mais rassurez-vous, il s'est repenti et Dieu lui a pardonné. [Dieu n'était pas disponible hier quand Case des hommes a cherché à le joindre.] Pour aider Josh à s'en sortir, son père l'avait amené chez un membre de la Police d'État qui fréquentait leur église (et a fait plus tard de la prison pour pédophilie). Lorsque la police a enquêté sur les abus commis par Josh trois ans plus tard, la famille ne lui a pas permis d'interroger le jeune homme. Et on a classé l'affaire!




Durant sa brève carrière de directeur du BRF, Josh Duggar a beaucoup voyagé pour répandre la bonne parole homophobe et ramasser des fonds. En Arkansas qui venait de rendre illégale toute discrimination contre les LGBT, il a déclaré que cette mesure mettrait en péril la protection des femmes et des enfants. Il a aussi martelé que les chrétiens se sentiraient discriminés s'ils devaient accorder les mêmes droits aux LGBT qu'aux autres citoyens. Ailleurs, il a affirmé que le mariage pour tous détruirait la famille américaine. Il a aussi attaqué les musulmans pour les mauvais traitements qu'ils infligent à leurs épouses. Quant à sa mère, elle a récemment stigmatisé les autorités municipales de Fayetteville -- qui autorisent les trans devenus femmes à utiliser les toilettes des dames (!) -- prétendant que cela mettait en danger les jeunes filles! Maintenant, cette sainte nitouche et son truand de mari, ainsi que leur fils incestueux et hypocrite sont tout nus devant ceux qu'ils accusaient.



La honte est encore plus grande pour le pasteur luthérien Matthew Makela. Il déclarait volontiers: "On ne dit pas à un alcoolique de continuer à boire, on essaie de l'aider à s'en sortir. C'est la même chose avec les gays." À Tyler, un adolescent gay qui souffrait de dépression, il avait conseillé le suicide puisqu'il irait de toute façon en enfer à cause de son homosexualité... Sauf que, sur son profil dans un site gay, le pasteur avait écrit à côté de sa photo (torse nu) qu'il était "actif" et qu'il aimait les pipes et les massages. Il a été découvert lorsque la mère de Tyler l'a dénoncé aux autorités ecclésiastiques. Dans cette histoire, tous sont à plaindre: Tyler en premier; le pasteur souffrant des ravages que lui causait sa double vie; son épouse et leurs cinq enfants. Là aussi, un mec criait avec les loups, mais il n'a pas sauvé sa carrière.


Moralité: lorsqu'on vous prenez une remarque homophobe en pleine poire, comprenez que celle ou celui qui l'émet est probablement rongé par un gros problème. Pas la peine de vous fâcher. Et si possible ressentez un peu de compassion envers cette personne. Si possible...

André