mercredi 9 septembre 2015

Des gars puissants, superbes, libres de leur corps -- vus d'en bas







Mon intention, dans Case des hommes, est de nous divertir par un choix de photos, mais aussi de nous amener plus loin -- pour ceux qui le veulent bien. Ces entrejambes nous incitent-ils à nous branler? Faisons-le en remerciant la Vie de nous accorder ce plaisir à portée de main. Néanmoins, une observation plus contemplative nous amène à analyser nos réactions face à ces virils embranchements. D'abord les jambes qui se joignent au bas du torse. Elles nous portent, nous emportent et transportent l'énergie de la terre jusqu'à nos tripes. Cette énergie irradie l'ensemble magique, mystérieux (et honteux pour certains) du sexe, du périnée et de l'anus. Les organes du plaisir, de l'élimination et de la propagation de l'espèce.



Lorsque chacun de ces organes fonctionne comme un brave petit soldat, nous n'y pensons pas trop. C'est dans les moments de dysfonctionnement, de peine et de panne que nous nous penchons sur la subtilité de leur mission. Leur santé dépend autant du mental que du physique. Et il n'est pas toujours aisé de faire carburer ces deux entités en harmonie. Hier, j'ai commencé la lecture d'un bouquin sur le rêve et la guérison -- celle de l'âme et celle corps. J'ai tout de suite passé aux chapitres concernant le sanctuaire de Pergame (aujourd'hui Bergama près d'Izmir en Turquie) où les médecins romains du IIe siècle de notre ère pratiquaient leur art. Ils tenaient autant compte des avancées scientifiques de l'époque que de la dimension mystique des soins dont leurs patients pouvaient avoir besoin. Dans les souterrains du sanctuaire de Pergame, on pratiquait l'hydrothérapie et l'incubation dans le rêve.


Télesphore, Musée archéologique de Nîmes.
Le patient s'endormait dans un couloir sombre et, durant son rêve, recevait la visite thérapeutique d'un dieu qui lui révélait la voie à suivre pour parvenir à la guérison. Lorsqu'il se réveillait, il était accompagné jusqu'au bout du couloir-dortoir et se retrouvait à la lumière, près d'une source d'eau sacrée où il s'abreuvait... Parmi les dieux qui vous visitaient en rêve, il y avait notamment Télesphore (fils d'Asclépios, le dieu de la médecine) qui était vénéré comme la petite divinité phallique apportant le don de l'éros, fortifiant votre sexualité, votre créativité et la faculté d'évoluer. Télesphore fascinait Carl Jung. Bien avant d'étudier les mythes anciens, le tout jeune Jung avait taillé d'instinct une petite figurine -- qu'il cachait -- et dont il devait découvrir plus tard la signification. "Le rêve du dieu ithyphallique a été mon premier grand secret, écrit-il, et la figurine le second. [...] Je ne me souviens pas d'avoir jamais fait le rapport dans mon enfance entre le Seigneur Jésus, [...] le temple souterrain du phallus et ma petite figurine..."

Les savants modernes qui se sont penchés sur nos "tumescences péniennes nocturnes" ou matinales prétendent qu'elles n'ont aucun lien avec d'éventuels rêves érotiques; et nos éjaculations adolescentes durant le sommeil non plus. Ces érections entretiendraient "la bonne trophicité de la verge" par l'oxygénation répétée de notre bite. Ils ignorent tout des visitations du dieu !

André



5 commentaires:

Philippe RV a dit…

Merci André de nous ramener sur terre, de nous y ancrer fermement car c'est de là que la vie jaillit. C'est vrai aussi que quand tout va bien, on ne pense pas aux merveilles que cache notre corps. Seulement, quand un seul petit pépin arrive, tout est chamboulé, c'est ce qui m'est arrivé avec une opération réservée aux hommes que nous sommes. Alors toutes les questions mises de côté reviennent à la surface et qu'il nous faut y réfléchir si possible calmement et ce n'est pas si simple de se dire que cela ne sera plus comme avant...
Merci aussi de ces belles photos en contre-champ, la vue d'en bas est tout aussi belle que celle d'en haut. Bonne suite de semaine et gros bisous sur... regarde les
photos
Philippe sur la Riviera

André a dit…

Navré Philippe d'apprendre que tu as déjà fait face à ce problème et aux réajustements qu'il entraîne. Et bravo pour ton calme. Bisous où tu veux. (Je ne suis pas un robot.)

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Xersex a dit…

chaque fois que nous visitons la libido, un Dieu habite en nous! Il a beaucoup de noms: Priape, Eros par exemple!

André a dit…

Message à Philippe de la Riviera, je me suis renseigné, tu peux appeler.