vendredi 30 septembre 2016

Ces hommes qui ont besoin des mecs et aiment aussi leur épouse




À table chez moi, l'autre soir, deux invités, deux hommes qui s'aiment et aiment aussi leur épouse avec laquelle ils ont élevé des enfants. Pas de divorce dans ces couples, un respect de l'autre et de ses spécificités, même si l'on en parle rarement, parfois avec humour, parfois avec un peu de tristesse et beaucoup de miséricorde. J'admire ces épouses qui acceptent leur mari tel qu'il est, parce qu'elles apprécient ses qualités et ne jugent pas sa sexualité multiple. La relation entre ces deux hommes est exemplaire: ils n'ont aucune intention de quitter leurs foyers respectifs et acceptent les restrictions que cela impose à leur compagnonnage. Dans une précédente situation, l'un d'entre eux avait pour ami un gay célibataire qui se plaignait de ne pas le voir plus souvent.



Cette vidéo mérite d'être vue jusqu'à la fin.

Les compagnons et amis avec bénéfices qui ont marqué ma vie jusqu'à maintenant étaient/sont des types mariés (sauf un): le pied gauche dans le placard, le droit tenant la porte entre-ouverte. Alors que j'étais un militant gay et donc très exposé. Allez comprendre... Peut-être parce que les mecs qui dansent sur la corde raide me fascinent ! On ne va pas évoquer ici les gays qui épousent une femme pour cacher leur homosexualité. Ni les bisexuels purs que la société commence à mieux comprendre. Les plus mystérieux sont les gars qui versent plutôt d'un côté, mais ont besoin de l'autre versant pour satisfaire leurs pulsions. Il y a ceux qui ne tombent amoureux que des femmes, mais ont parfois besoin de bites, couilles et culs poilus sur la carte de leur menu. Ceux qui, au contraire, sont épris d'un homme, mais baisent de temps en temps une femme pour se sentir plus mâles ou plus tendres. Enfin ceux qui épousent la jeune fille qui a suffisamment réveillé leur part hétéro.





Nous connaissons tous des hétéros frustrés qui se font sucer anonymement dans un coin sombre. Ils s'y rendent la queue entre les jambes, ouvrent leur braguette, ferment les yeux et remballent la marchandise sans un mot dès que la vidange est accomplie. Sinon des types qui aiment se masturber en compagnie d'autres mâles -- si possible hétéros, mais c'est problématique si l'on ne fait pas partie d'un groupe de sport ou de l'armée. Et aussi ceux qui éprouvent le besoin de se faire enculer de temps en temps, mais n'osent pas le demander à leur nana... Variations infinies d'une sexualité panoramique.

Au cours de mon existence, j'ai vu la société occidentale changer et retrouver peu à peu des valeurs de tolérance qu'elle avait oubliées avec le christianisme. L'islam aussi a connu des siècles d'ouverture où les poètes chantaient leur Dieu, la beauté des jeunes filles et des garçons adolescents, ainsi que le bon vin et les mathématiques. Il y a donc espoir que cette tolérance timide se mue en acceptation joyeuse de la différence. Car si la majorité éprouve du plaisir au lit -- et apprend à le cultiver avec patience au lieu de divorcer au moindre incident -- elle ne mettra plus un nez jaloux dans les amours des minorités. Elle se réjouira de notre bonheur !

André



samedi 24 septembre 2016

Les jeunes Grecs luttaient à poil et on récoltait leur sueur !



Les Grecs ont entretenu leurs palestres depuis le 6e siècle avant notre ère jusqu'à la fin de l'Empire romain. Ensuite elles sont tombées en ruine comme récemment les installations des Jeux olympiques. Rien de nouveau sous le soleil! Les palestres étaient réservées à la lutte et au pancrace (combinant lutte et pugilat), alors que les gymnases abritaient l'entraînement des autres sports. Les palestres comprenaient un terrain en plein-air entouré de colonnades et de salles servant de vestiaire, de bains, latrines, entrepôt pour l'huile et l'équipement sportif, d'autres vouées aux jeux, à la lecture ou servant de cantine. Seuls les mâles étaient admis dans les palestres; jeunes sportifs et leurs pères, frères, cousins, amants qui venaient les soutenir; des admirateurs aussi, attirés par les exploits des lutteurs ou par leur beauté; et puis les gars qui traînent habituellement dans les cafés.

L'ambiance des palestres? Un peu vestiaire de foot ou de rugby, un peu sauna gay, un peu buvette où retrouver les copains pour suivre ensemble un match, un peu café philosophique... Dans l'antiquité, les Grecs étaient les seuls athlètes à s'entraîner et combattre complètement à poil. Homère les revêtait d'un pagne, mais peu à peu ils se sont déculottés. Parce que, dit-on, ils perdaient leur calecife dans l'action et trébuchaient. Mon explication est plus simple: si le pagne était tissé très fin, il collait aux couilles et au cul à cause de la transpiration; si l'étoffe était plus rêche, elle irritait l'entrejambe... Et la transpiration naturelle (gloios) des ados à l'entraînement? Cette sécrétion de leurs hormones bouillonnantes était récupérée par les thérapeutes de l'époque directement sur leur peau avec le strigil, cet instrument concave dans les mains du personnage central ci-dessus. Elle servait à traiter les inflammations des articulations, de la vulve ou de l'anus, les lésions syphilitiques et toutes sortes de douleurs.


Une chose est sûre: les gars étaient fiers de parader et combattre nus, leur corps magnifié par l'huile d'olive avec laquelle il s'étaient massés. Et pour respecter la coutume esthétique de l'époque voulant que le pénis exhibé soit de petite taille et le noeud bien recouvert (voyez les statues de kouros), ils attachaient leur prépuce si celui-ci avait tendance à décalotter. Cela s'appelait la laisse de chien parce que les Grecs surnommaient ainsi leur bite, comme les Américains parlent de leur cock, le coq.

André






Prêt pour le strigil.




Avant Jésus-Christ.


Après Jésus-Christ.