jeudi 1 décembre 2016

À la Grande Canarie, les vagues de l'océan font bander les nageurs



Le drapeau annonce la couleur.
Comme chaque année à la même saison je me trouve en vacances à la Playa del Inglès de la Gran Canaria. Même hôtel (on a ses habitudes), mêmes dunes de sable à traverser pour accéder à la plage longue de six à sept kilomètres, même endroit où se retrouvent des centaines et des centaines d'hommes gays à poil -- ils étaient des milliers la semaine du 11 novembre dernier pour fêter le début du Carnaval rhénan, comme je l'ai raconté ici. Et il y a de la place pour tout le monde. On retrouve des habitués, on fait de nouvelles connaissances, on traverse des jours venteux et d'autres de grand beau temps.




J'ai fait meilleure connaissance avec Sheelah déjà rencontrée l'an dernier. Père de deux adultes, en bonne entente avec son ex-épouse, Sheelah se montre telle qu'elle est: un mâle des pieds jusqu'au pubis, doté d'un service trois-pièces très honorable. Puis une femme jusqu'à sa chevelure blonde. Elle a stimulé la croissance de ses seins et ses tétons à l'aide d'une pompe, et rien d'autre. Sans prise d'hormones, c'est ce que j'admire chez elle. Et elle se rase de près avant d'appliquer un épais fond de teint. Sa profession: "escort girl", mais en fait elle masse et prodigue des pipes à son domicile. Ses clients ne voudraient pas être vus en sa compagnie dans un hôtel ou chez eux. Elle déclare qu'elle aime "rendre service" et c'est vrai qu'elle est de bonne composition. Quant à ce qui incite des hommes mariés à la rencontrer, elle n'en fait pas l'analyse.

J'ai discuté avec un homme gay qui passe la moitié de ses vacances avec son ex-épouse et l'autre dans un lieu où il peut renontrer des mecs. Nous approchons d'un temps où les personnes évoluées ne considéreront plus leur conjoint/e comme une propriété privée dont il faut se séparer avec pertes et fracas si certains termes du contrat ne sont plus appliqués. L'être humain créatif est toujours en développement, il découvre en lui des ressources nouvelles qu'il désire exploiter. Si possible sans faire souffrir son entourage.


À l'époque où les appareils photographiques fonctionnaient avec de la pellicule, on développait le négatif pour en tirer un positif. Notre vie en société devrait répondre au même principe.










Je loge dans un hôtel dont un quart de la clientèle est composé d'hommes gays de tous les âges, surtout en groupes ou en couples. Nous sommes bien acceptés. C'est un établissement dit gay-friendly, accueillant envers les membres de la communauté LGBT. Il appartient au Grupo Hoteles López. L'hôtel voisin se présente comme hetero-friendly. Depuis mon balcon, j'observe les gars étendus sur leurs chaises-longues autour de la piscine. Ils semblent ignorer les beautés de l'océan. Est-ce l'hôtel Lopettes ? Un peu plus loin se trouve une petite structure "réservée aux hommes" cachée derrière ses barrièrres et ses buissons fleuris. Toutes les formes d'hébergement sont possibles ici.

Le monde a changé: hôtel hetero-friendly.

Mais c'est de se rendre à l'océan, de longer les palmiers, les cocotiers, les arbres fleuris et d'observer les oiseaux multicolores, de marcher entre les dunes de sable, de les escalader qui nourrit et muscle l'âme aussi bien que le corps. Puis de plonger dans les vagues lorsqu'elles ne sont pas trop dangereuses. La Police municipale patrouille le long de la plage pour empêcher les inconscients de nager lorsque les courants sont dangereux. Pour des gars de mon âge qui ont connu des rapports plus conflictuels entre les forces dites de l'ordre et les promeneurs de minuit dans les parcs publiques, des flics protecteurs, c'est renversant.

André

3 commentaires:

Xersex a dit…

bonnes vacances et heureux recontres!

Unknown a dit…

très belle photos, très beau mecs, et quelle belle mer

RPH a dit…

J'y suis allé et j'aimerais y retourner... A l'occasion...