lundi 1 janvier 2018

Il faut des couilles pour aborder 2018, l'année de tous les courages




Peu importe que l'on soit un gars courageux, casse-cou ou casse-couille, renfermé, solitaire, timide, engagé ou engageant, pas encore sorti du placard ou militant par tous les temps, en couple ou électron libre. Car il faudra du courage pour cingler à travers 2018 après ce que nous avons connu de déconcertant et désarçonnant durant l'année écoulée. Le courage, pour un pédé de ma génération, c'était de vivre apparemment comme-si, alors que nous étions comme-ça. De survivre, sans broncher sous les insinuations ni les commentaires haineux ou moqueurs... Fallait encaisser. Puis mai '68 a fait péter les conventions. C'était il y a cinquante ans...







Aux États-Unis, à la même époque, les hippies foutaient le pays cul par-dessus tête, tandis que les étudiants occupaient la rue pour protester contre la guerre du Vietnam. Ce que la police réprimait violemment. En Chine, Mao Zedong lâchait ses jeunes Gardes rouges contre les bourgeois de l'ancien régime. À Pékin en 1966, j'ai vu ces petits gars -- qui ne savaient pas qu'ils étaient manipulés -- jeter les quelques souvenirs d'une grand-mère par le fenêtre du premier étage, une chaise ancienne, les portraits de ses parents et de ses enfants, plus quelques bibelots précieux à ses yeux. Alors que des adolescentes -- elles aussi en uniforme des Gardes rouges -- accusaient et giflaient la vieille dame selon la tradition du tribunal de rue. À San Francisco, l'année suivante, j'ai assisté à l'un des premiers concerts hippies... Mais en 1968, il n'y avait plus besoin de se déplacer pour comprendre ce qui se produisait.







En même temps naissait le mouvement de libération homosexuelle aux États-Unis, mené par des hommes de tous âges, courageux et plein de feu. Puis nous les avons suivis en Europe de l'Ouest. D'abord avec timidité. Ensuite, encouragés par les succès (très modestes) et enragés par les murs qui s'élevaient entre nous et une société qui, jusque-là, avait ignoré notre existence ou nous jugeait malades mentaux...







Notre monde a changé. Et c'est maintenant au tour de la jeune génération de se lever, d'exercer ses muscles au gymnase du courage politique pour faire bouger la masse qui geint, mais ne fout rien. À bas les fake newsers,. À bas les égoïstes que la vue des noyés en Méditerranée n'émeut guère et qui prétendent "sauver la civilisation chrétienne" en rejetant les victimes des guerres déchaînées par des Américains tellement bondieusards et "démocrates"...






Eh les jeunes! maniez vos fesses, jetez les encensoirs à la gueule des populaces populistes, cathos et christianistes, à la gueule des brexistes et de ces couillons de politiciens espagnols. Et, putain de merde, sortez vos nez du portable! C'est à votre tour d'injecter du sang nouveau dans une année que vous allez, que vous devez bouleverser. Peu importe les tâtonnements. Et si vraiment vous avez besoin d'aide, demandez-la aux vieux loups qui ont pris beaucoup de coups après mai '68 et pourtant ne regrettent rien, rien de rien. Nous ne sommes pas aussi gâteux que vous ne l'imaginez.

André



7 commentaires:

Anonyme a dit…

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2018

Que cette Année nous apporte de ta part de belles et magnifiques photos

Amicalement

Charles

Philippe du Nvd a dit…

...et surtout en "noir et blanc" !

Anonyme a dit…

Bonne année 2018

Malheureusement pour le peuple français, Macron est le président des riches.

Anonyme a dit…

Excellente année 2018
Merci pour ces belles photos de 2017 que j'ai beaucoup appréciées.

Vive 2018, pour en dévorer d'autres.

Amicalement.

Hubert

clodoweg a dit…

Bonne année et bon courage André

Dune a dit…

Bonne année André......
Pour le choix du roi, étant né un 6 janvier....
Pour le reste tu as parfaitement raison. Pas assez de plus jeunes se mobilisent aujourd'hui. Espérons qu'ils se réveillent à tant

Xersex a dit…

heureux 2018!!!