dimanche 30 septembre 2018

La lutte : le sport le plus proche et le plus éloigné de la baise...




















La lutte est l'activité corporelle qui requiert la plus grande intimité entre deux hommes -- à part la baise ou certaines figures de danse. Suivant le genre et l'orientation sexuelle du spectateur, elle peut provoquer une forte excitation sportive pour les uns, pleine de sensualité pour d'autres. Certains mecs qui se rangent habituellement du côté hétéro sont sensuellement troublés par la violence et la persistance des passes. D'autres n'y voient que du sport et de la virile agressivité qu'ils applaudissent. Pour eux, le défi consiste à faire basculer l'adversaire, à l'écraser en l'empoignant de la manière la plus humiliante, sans pudeur, afin de démontrer lequel des deux a les plus grosses.





En même temps que la technique, les ados qui se lancent dans ce sport acquièrent peu à peu les codes de la "virilité". Comme si, pour mériter sa place parmi les gars, il fallait suivre des règles et non pas développer ses qualités naturelles. Ils apprennent à se comporter quand on perd et quand on a gagné, comment ne pas montrer des émotions attribuées aux femmes -- par exemple cacher ses larmes en cas de défaite ou de blessure -- à déployer de la combativité dans toutes leurs actions. Par exemple à continuer de harceler l'adversaire même et surtout lorsqu'il est en mauvaise et douloureuse posture. À développer un langage corporel de "vrai" mâle conquérant qui sait prendre sa place dans la société.



Oeuvre de Carroll Durham (2017)


Cultivant la primauté masculine dans la société, cet état d'esprit persiste aujourd'hui et cause autant de tort aux hommes qu'aux femmes. Beaucoup de mecs en souffrent sans se rendre compte où se situe le problème. En grande partie, il découle de cette ancienne notion d'identité binaire. Soit on est de genre féminin, soit masculin. Et les rôles sont déterminés. Il y a les dominants et les dominées. C'est inscrit sous la ceinture. Néanmoins, même les lois changent peu à peu et, entre les femmes et les hommes se glissent toutes sortes de modes de vie plus personnels, plus adaptés à l'individu(e). Et c'est là aussi que les LGBTQI trouvent leur place. Oui, on peut être femme et chauffeuse de poids lourd. Totalement hétéro et puériculteur. Ouvertement gay et champion de lutte. Et bientôt: prêtre, marié, sportif et père de famille sans pulsion abuseuse.

André


















Sauf erreur, ces épisodes de lutte qui dégénèrent ont eu lieu dans un pays d'Europe de l'Est où les sportifs se bourrent de produits dopants et ignorent ce que "fair play" signifie.








mercredi 26 septembre 2018

Rituel des tétons: la fabuleuse liberté de mes ancêtres les Celtes







Les Celtes, un ensemble de tribus nordiques, ont occupé une grande partie du continent européen jusqu'à entreprendre le sac de Rome en 290 avant notre ère et affronter les Grecs à Pergame (actuelle Turquie) en 230 av. Ils n'ont pas laissé d'écrits, mais nous connaissons leurs coutumes grâce aux historiens grecs et romains, dont certains furent très choqués par leurs moeurs décrites ci-dessous. Alexandre le Grand les a rencontrés, César a massacré un détachement celte d'Helvétie et a fait massacrer 238'000 d'entre eux -- selon ses dires -- femmes et enfants compris. C'était en 58 av. Les fouilles archéologiques menées au bord de lacs suisses ont permis de mieux cerner leurs habitudes.











J'ai déjà évoqué la coutume celte de se sucer mutuellement les tétons entre mâles. C'était en février 2013, ici. Et comment la virilité du roi était stimulée lors de cérémonies au cours desquelles ses sujets, les uns après les autres, exprimaient leur obséquieuse soumission. Entre prolétaires on se tétait et mordillait en signe d'amitié (cela vaut bien une poignée de mains), sinon pour sceller une réconciliation. Cela pouvait mener à d'autres manifestations plus sensuelles, comme on l'imagine. Car les Celtes mâles n'étaient pas avares en relations sensuelles et sexuelles de tous ordres, tant avec les hommes que les femmes.







Ceux qui ne fréquentent pas des barbus bien foutus, et ne le sont pas eux-mêmes, ne comprennent pas ce que l'ont peut ressentir à s'empoigner fraternellement par cet appendice. Plus la barbe est longue, plus le plaisir devient intense. Il semble que les Celtes cultivaient aussi cette manière de communiquer pour exprimer leur respect, leur affection, leur amitié profonde et le désir de cultiver cette intimité. Même en simulant une bagarre pour cacher pudiquement leur intention ultérieure. Certains commentateurs insinuent qu'il s'agit d'une représentation symbolique de la masturbation. Je ressens ce geste comme un préliminaire très excitant...






Les Celtes étaient renommés pour leur esprit guerrier et leurs soldats s'organisaient, disait-on, en petit groupes de gars qu'on désigneraient aujourd'hui comme des amis avec bénéfices. Diodore de Sicile décrit ainsi la vie nocturne dans un camp militaire, après l'extinction des feux: "Ils ont l'habitude de dormir par terre, sur des peaux d'animaux. Et ils se roulent les uns vers les autres d'un côté ou de l'autre. Peu soucieux de leur dignité, ils abandonnent sans hésitation la splendeur de leur corps aux mains de leurs camarades. Et, plus étonnant encore, ils ne considèrent pas que c'est honteux. Mais lorsqu'ils draguent quelqu'un, ils sont vexés s'il n'accepte pas leur proposition !"








Alors que l'Irlande était encore sous l'influence celte, le Christianisme colonisait déjà l'Afrique du Nord et l'Europe. Les religieux prêchaient l'abstinence, affirmaient que les relations sexuelles en dehors de la procréation étaient mauvaises pour la santé physique et morale, que la "pureté" des pensées et des actes rapprochait les fidèles de leur Dieu. Mais les missionnaires ont rencontré beaucoup de résistance là où les coutumes celtes étaient bien ancrées. La solidité des amitiés intimes entre hommes, la supériorité de l'amour -- peu importait l'orientation -- l'expression sexuelle des sentiments ont longtemps écarté la bigoterie. Depuis que j'explore sérieusement le chamanisme, je me sens très proche de mes (pourtant) lointains ancêtres. Un proverbe celtique l'affirmait: "Une personne sans âme-soeur (ou âme-frère !) est comme un corps sans coeur ni tête."

André



Documentation empruntée à http://celticeros.tumblr.com/