samedi 27 octobre 2018

Adieu octobre, tes hommes en chaleur, ta bière et tes fêtes



























Lorsque le découragement ou le dégoût vous guettent à cause du nombre de catastrophes naturelles et politico-économiques dans le monde, je vous suggère de tourner votre regard vers la beauté qui nous entoure. Contemplez les feuilles des arbres qui se parent de belles couleurs pour "mourir", nous rappelant que la prochaine génération naîtra bientôt. La vie, si cruelle parfois, est aussi riche en beauté. À ceux qui savent aimer, il suffit d'ouvrir les yeux. Qui sont ces "amoureux" ? Des personnes qui développent leur altruisme, la compassion et leur idéal de liberté.





L'esprit de jugement est certes utile pour "séparer le bon grain de l'ivraie". Dans l'évangile selon Matthieu, l'ivraie est jugée nuisible lorsqu'elle pousse comme une mauvaise herbe au milieu du blé. Elle est pourtant une excellente fourragère dans la prairie. La beauté et la laideur du monde sont souvent mêlées. Il n'y a pas eux, séparés de nous. À nous d'apprendre à trier sans porter de jugement définitif, une obsession qui nous empoisonnerait.

Attention au bâton !!!

Le sexisme recule en Occident; la campagne MeToo y contribue. Pareil pour nous autres, membres d'une minorité. Les abus envers les enfants sont enfin dénoncés et réprimés, tant dans les communautés religieuses que les institutions laïques et les familles. On empoigne sérieusement les problèmes environnementaux. Quant aux États dont les politiciens sont de nouveau tentés par la dictature, ils foncent dans le mur. C'est un phénomène connu: lorsqu'on sort d'une situation monstrueuse et qu'on croit avoir appris la leçon, on retombe; il faut une piqûre de rappel pour réellement guérir.





Dans son livre Enlightenment Now: The Case for Reason, Science, Humanism, and Progress paru cette année (et bientôt en français: Le triomphe des Lumières) le professeur de Harvard Steven Pinker décrit notre époque comme la plus pacifique depuis que le genre humain existe. C'est un fait qu'on oublie. Pourquoi ? La faute aux médias, explique-t-il, qui rapportent tout ce qui va mal et n'ont pas le temps d'analyser les situations positives, sauf si elles permettent de gros titres. Alors, les mecs, intéressons-nous aux bonnes nouvelles, même sans tam-tam !

André





 

mardi 23 octobre 2018

Le yoga pour devenir un gars plus libre, plus souple et résistant




Je me rends à un cours de yoga deux fois par semaine. Mon prof préféré a accompli une carrière sportive en jiu-jitsu brésilien; il a remporté plusieurs victoires dans des championnats internationaux et un championnat d’Europe avant de se tourner vers l'enseignement du yoga et de l'acrobatie. Il nous fait profiter de l'expérience acquise dans les arts martiaux et des stages de méditation à travers le monde. Je fréquente des cours de yoga depuis une douzaine d'années. Les bénéfices que j'en ressens sont un regain d'énergie et une créativité beaucoup plus éveillée. Les douleurs articulaires, fréquentes à mon âge, restent à un niveau très supportable. Je suis encore agile d'esprit et de corps malgré mes 82 ans. Et je ne pratique jamais de yoga à la maison, malgré les encouragements répétés de nos profs. En revanche, je nage en eau froide et je jardine.



Depuis que je médite plus ou moins régulièrement -- durant un petit quart d'heure -- mon taux de testostérone s'est élevé de ce qui était normal, pour mon âge, à un niveau satisfaisant pour un mec d'une trentaine d'années. Interrogé, mon médecin n'a pas de réponse. La testo, c'est bon pour le corps et les deux têtes -- autant la grande que la petite. J'attribue ce bienfait hormonal à la combinaison des deux pratiques combinées, plus l'ingestion quotidienne de gingembre cru et de graines de courge. Ce sont mes seuls médicaments. En cas d'insomnie au milieu de la nuit, ce qui advient une fois tous les quinze jours, je pratique le somnifère manuel; c'est divertissant, en même temps excitant et calmant, sans autre effet secondaire connu.




Notre planète est entrée dans une période de profondes transformations. D'un côté, c'est la chaos violent. De lautre, des changements de mentalités très réjouissants. La dignité des femmes et des minorités est enfin prise en compte; les discriminations raciales et les abus sexuels sur les enfants sont combattus; les structures patriarcales des religions vivement critiquées; la santé des êtres vivants et des végétaux intéresse de plus en plus de chercheurs. Et les nouveaux moyens de communication, lorsqu'ils sont utilisées intelligemment, accélèrent ces processus. Très clairement, c'est le combat entre les anciennes croyances pourries et une éthique régénérée.






Ce combat a besoin de nobles guerriers qui sauront se battre avec les armes de la paix, du progrès et de la compassion. Le yoga peut aider à la formation de ces jeunes soldats. Leur donner l'enracinement terrien solide dont ils auront besoin pour tenir ferme devant les troupes rétrogrades, les états-majors du seul profit et les nouveaux tyrans politiques. Pour restaurer l'équilibre entre la paix et une saine économie. Donc, plus les gars pratiqueront le yoga et la méditation, ou tout autre entraînement de l'esprit, du coeur et du corps, mieux le monde se portera.




Or ce monde, c'est le nôtre, lecteur! Si nous voulons trouver notre place au milieu des bouleversements, il faut nous engager de la manière la plus bénéfique pour nous et notre entourage. L'un des enseignements du Bouddha, dans les Quatre nobles vérités qu'il a évoquées sous l'arbre de Sarnath (près de Bénarés) c'est que la vie est difficile, mais la souffrance (physique et morale) est optionnelle, facultative; nous avons le choix de l'endurer ou de la dépasser.

André