jeudi 3 décembre 2020

En hiver, l'audace est dans le naturisme et les chocs thermiques



L'hiver est la saison idéale pour pratiquer la thermothérapie dont les effets renforcent notre système immunitaire. Les gars qui mènent une existence équilibrée -- alimentation, exercices physiques, vie intérieure, intellect -- ont pu vérifier dès le mois de mars cette année que leur programme de vie les protégeait beaucoup mieux des atteintes du virus. À condition de suivre les quelques règles de distanciation qui s'imposaient, cela sans s'imaginer (comme de pauvres abrutis) qu'elles encornaient leur liberté personnelle, donc leur précieux machisme.




 La thermothérapie consiste à alterner chaud et froid (les deux à poil lorsque c'est possible). Nos ancêtres n'avaient pas besoin de vaccins ni de médicaments pour lutter contre les refroidissements et la grippe, ni contre la déprime de l'hiver due au manque d'exposition à la lumière du plein air. Ils ne connaissaient pas l'eau chaude au robinet. Quant aux cours d'eau, ils n'étaient pas pollués. On dormait dans une grotte ou un abri sans chauffage; on faisait l'amour pour se réchauffer mutuellement; et on ne se plaignait pas de maux de tête pour y échapper...


 La thermothérapie offre aujourd'hui les mêmes avantages psychiques et physiques alors que les conditions de vie ont profondément évolué. Suivant les règles que le gouvernement de votre pays a instaurées, il est possible ou interdit de se rendre dans une région enneigée, qu'elle soit locale ou étrangère. Néanmoins, le froid ne connaît pas de frontières. Dès lors, les balcons, les parcs municipaux, les sentiers de footing, les prés, les forêts, les cours d'eau, les lacs et la mer restent à disposition. Et tant pis pour le ridicule qu'il y aurait à porter un masque en plus du short pour affronter le froid dans un lieu public. Les passants riront, admirerons, se joindront à vous !







Faute de neige ou de ruisseau devant la porte, il y a encore le sauna -- si vos autorités ne l'ont pas mis en quarantaine. Dans mon pays, cela diffère d'un canton à l'autre... La chaleur sèche du sauna vous fait transpirer à gosses gouttes et éliminer des "toxines". Puis après une douche tiède, on plonge dans le bassin d'eau froide et y reste immergé. Non pas jusqu'au dessous des couilles, mais jusqu'au cou, durant au moins six à dix minutes. Les pores de la peau se referment et l'adrénaline coule à flots, c'est très stimulant. Puis douche et moment de repos pour laisser le corps s'imprégner des endorphines (hormones du plaisir). Et, si possible, une répétition du cycle avant de s'immerger dans les pratiques habituelles de l'établissement, ce que je déconseille réellement. Ayez une pensée pour votre avenir qu'il ne vaudrait pas la peine de foutre en l'air à cause de quelques minutes d'égarement !!!



L'année de ma retraite en 1998, le beau temps a réchauffé l'automne au bord du lac Léman. Sans y prendre garde, je me suis habitué à nager dans une eau de plus en plus fraîche. La plage était naturiste. Après une dizaine de minutes, sortir d'un lac à 6 degrés sous les caresses du soleil était une sensation jubilatoire. J'ai donc pratiqué la thermothérapie "à l'insu de mon plein gré" comme le disait le champion cycliste. Aujourd'hui, je n'ai plus de camarades avec qui aller me tremper. Seul, ce serait un peu risqué. Je fais des exercices d'assouplissement le matin à jeun. Un premier temps devant la fenêtre ouverte, à poil pour masser le bas de mon dos douloureux et les aines. Puis dehors en short afin d'exercer bras et jambes en largeur et hauteur. Vive l'air frais !

André













 

3 commentaires:

cor unum a dit…

Bonjour et merci André pour ce petit reportage et ce moment de vie, comme d’habitude je me délecte de ton écriture, merci. Christian

David Jean-Félix a dit…

Je suis très admiratif. Je serai incapable de me baigner dans de l'eau froide. Ou alors il me faudra beaucoup de temps.

Xersex a dit…

pas de choc pour moi! et je ne pense pas que ces chocs soient vraiment utiles.