lundi 21 juillet 2008
Eric Shanteau, 24 ans, face aux J.O. et au cancer testiculaire
Le nageur étatsunien Eric Shanteau, 24 ans, qualifié pour les Jeux de Beijing, vient d'apprendre il y a un mois qu'il souffre d'un cancer testiculaire. Il prévoit néanmoins de participer à la compétition et de reporter les traitements après le rendez-vous olympique. "Si je n'avais pas été sélectionné, je serais allé immédiatement sur le billard. Mais la chance de participer aux J.O. ne se présente en général qu'une fois dans une vie..."
"Après le diagnostic, je me disais: non c'est pas possible que ça t'arrive à toi maintenant. Tu es en train de te préparer pour les Jeux et cette bombe te tombe sur la tête!" Les médecins avaient conseillé à Shanteau de se faire traiter de suite, ce qui l'aurait éloigné de l'entraînement pendant quinze jours au moins. Mais il a choisi de poursuivre sa préparation. Il est suivi de près et a décidé de renoncer à Beijing si le cancer devait se disséminer. Ce n'est pas le cas actuellement.
Un mal qui touche avant tout les hommes
de 20 à 40 ans
Le cancer d'Eric Shanteau a été décelé très tôt. C'est la petite amie du nageur qui l'a persuadé de consulter un médecin alors qu'il avait palpé une anomalie dans l'un de se testicules. "Je me souviendrai toute ma vie du jour où le diagnostic est tombé," dit-il. "C'est une expérience qui me rendra plus fort quand je l'aurai traversée."
Le cancer testiculaire frappe en général entre les âges de 20 à 40 ans. Il affecte dix hommes sur 100'000; le traitement est efficace à 95% en cas de détection précoce. Les causes n'ont pas de relation avec les pratiques sexuelles; elles sont plutôt attribuées à des problèmes advenus avant la naissance. Le manque d'exercice augmente aussi le risque.
Chaque mec devrait procéder à un examen de temps en temps, après un bain chaud, lorsque la peau du scrotum [peau enveloppant les couilles] est souple. On roule délicatement les testicules [la paire de boules qui sécrètent les spermatozoïdes et les hormones, dont la testostérone] l'un après l'autre entre les doigts à la recherche d'une bosse suspecte, molle ou dure. Si l'on sent que le volume d'une couille ou de l'autre a augmenté, si l'on a mal ou si le précieux objet est devenu dur, il faut consulter. D'autres symptômes peuvent apparaître comme une douleur aux tétons, au ventre, voire de la toux.
Il ne faut pas hésiter à voir un médecin, ni craindre de le déranger pour rien. Il trouvera probablement un mal sans conséquence grave, et vous félicitera d'être venu illico. Les burettes sont un bien trop précieux pour les négliger. Quant à la gêne que l'on pourrait ressentir à l'examen minutieux de cette zone privée, il faut l'oublier -- que l'on consulte une femme ou un homme. Elle/il a déjà tout vu, même une érection involontaire. Et si l'alerte ne correspond à aucun mal sérieux, elle/il ne se moquera pas. Car elle/il a aussi connu personnellement ce type d'inquiétude (voire de panique) et n'est pas forcément mieux armé/e pour affronter le diagnostic.
|| Ulysse
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