lundi 25 août 2008
Le plus grand baisodrome au monde a fermé ses portes
La fin de J.O. avec l'érection d'une tour phallique au milieu du stade, marque aussi le baisser de rideau du plus grand baisodrome de la terre: le Village olympique. Pas difficile d'imaginer ce qui se passe dans un lieu débordant de jeunes athlètes surentraînés; sportifs bourrés jusqu'à la gueule de produits présumés amplifier leurs capacités physiques et leur combativité; femmes et hommes qui se sont imposé de grands sacrifices et peu de loisirs pour arriver au sommet. Durant les premiers jours des jeux, certains s'attachent encore à un régime monacal avant de participer aux compétitions. Puis au fur et à mesure que leurs jeux sont faits, elles/ils se lâchent.
Celles, mais surtout ceux qui ont déjà accumulé des années de réussites ont l'habitude de voir s'agglutiner des proies faciles autour de leur personne. Quant aux vierges du succès, elles/ils n'en croient pas leurs hormones. Le lieu est baigné d'oestrogène et de testostérone qui affolent les filles alors que les garçons ne savent pas où donner de la (petite) tête qui ne débande plus. C'est l'éruption. Seuls quelques caractères très forts, ou fidèles à leur amour au loin, sinon coincés résistent au mouvement général -- mais ils ne peuvent pas dormir tant les lits grincent à travers le village, tant les gens pètent les plombs, boivent et bouffent tout ce qui leur a été interdit durant l'entraînement, puis dégueulent et baisent partout.
A Beijing, les organisateurs ont pris les devants et distribué les capotes: c'est un accessoire très banal de la vie chinoise où seul un enfant par couple est autorisé en ville. De plus, ils savent que les sportifs de pointe possèdent une libido volcanique qui explose après l'exploit.
Et là, il nous faut redescendre de l'Olympe: les déesses et les dieux du stade conduisent leur choix de la même manière que nous autres humains. Le type bardé de médailles, et celui qui en a presque décroché une (aussi grotesques et balaises soient-ils sans leur couronne de lauriers) attirent la foule des femmes en folie. En revanche, les belles athlètes qui ont gravi les marches du podium paraissent redoutables et inaccessibles à beaucoup d'hommes. Le succès et la fortune -- avec ou sans muscles -- rendent un homme sexy. Alors qu'une femme dans la même situation est encore jugée peu féminine, voire dangereuse dans son esprit de compétition. Ces attitudes sont profondément ancrées en nous. Elles permettent un choix judicieux des partenaires en ce qui concerne la reproduction -- mais pas forcément l'évolution du couple; elles ne sont plus adaptées à notre manière de (chercher à) vivre dans l'égalité des chances et des choix.
|| Ulysse Photos Reuters
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