samedi 4 octobre 2008
L'élégance au masculin, c'est aussi pour se séduire soi-même
Voici des hommes et une femme affranchis des codes et pourtant totalement dans le vent automnal de la mode, révélés par le Sartorialist Scott Schuman qui a capté leur image dans les rues de Paris et Milan. L'élégance quotidienne, c'est d'abord se séduire soi-même -- les femmes le savent, les hommes l'apprennent -- c'est aussi se trouver un vêtement dans lequel on est sûr de soi.
L'élégance, c'est enfin lorsque l'habit tombe au pied du canapé (ni jeté en tas, ni plié de manière pointilleuse) et qu'en persistent des traces dans la pupille de celui ou celle qui regarde, traces qui dansent sur la peau nue et la toison des poils.
L'homme, ici à gauche, a choisi des éléments qui se complètent sans en avoir l'air. C'est masculin. La veste et le gilet sont courts (c'est dans l'air du temps). L'homme porte sur lui l'aisance des gens qui n'ont manqué de rien et n'ont pas besoin de le montrer. Pourtant, c'est un séducteur.
Scott Schuman a volé un instant magique de ce couple milanais, elle souriante dans son manteau ajusté à la taille, lui tout de retenue dans son pantalon retroussé pour rouler en scooter. [Cliquez pour agrandir la photo.] La jeune femme a choisi une coiffure simple (dans l'air du temps); elle ne fait pas attendre son mec et dépense plus d'argent à la librairie que chez le tifier. A remarquer: le dialogue entre leurs mises. Et aussi les pompes en liège (dangereuses, d'un goût douteux, mais terrrriblement dans l'air du temps).
Voici un look conceptuellement hyper fort, genre Cousteau pour faire simple. Le jeune gars a trouvé un style qui convient parfaitement à son âge et à sa constitution élancée. Les filles le trouvent sexy, les garçons lui demandent conseil. Où dénicher ces fringues? Chez les fripiers. Notez l'accessoire hyper cool: l'appareil photo.
Aujourd'hui, un mec sans téléphone mobile ou sans sac est un homme incomplet. Il lui manque quelque chose dans les pattes. Au siècle dernier, le mâle bénissait le ciel d'avoir le droit de remplir ses poches. Désormais, dans ses habits cintrés dont les poches sont cousues, il a les mains pleines. Comme les femmes. Et ce que les femmes regardent d'abord chez le bel homme de droite, c'est son sac en cuir. Pour ma part, j'ai remarqué le dessin scandinave de sa jaquette de laine, l'idée insolente (et parfaite) de porter un pantalon kaki avec un haut en bleu marine, et le maillot de corps rose. A part cela, le crâne rasé s'est installé dans nos moeurs; c'est le plus grand bouleversement du look masculin depuis une éternité, un vrai progrès. Qui regrette les moumoutes et les mèches collées?
Hier, la neige a fermé plusieurs cols de montagne. Le manteau blanc de l'hiver est à nos portes et il faudra songer à se couvrir pour ne pas se les geler.
|| Ulysse
Joli coup de plume "traces (du vêtement) qui dansent sur la peau"! Bien vu, Ulysse. D'un type qui se désape, je dirais aussi: une architecture qui s'efface pour révéler l'homme.
RépondreSupprimerbien vu aussi Véro ! lol
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