samedi 17 janvier 2009

Lance Armstrong: en avoir ou pas


C
et homme qui lutte à découvert, seul contre la douleur et les éléments, c'est Lance Armstrong tel que la photographe Annie Leibovitz perçoit l'animal. Il paraît qu'il sera de retour sur les circuits européens dès le mois prochain. A chacun sa conjecture sur les intentions du champion cycliste américain... Ache
ter le Tour de France, promouvoir la lutte contre le cancer dans l'esprit de sa fondation, fuir sa vie de playboy, effacer à tout jamais les rumeurs de dopage, retourner l'opinion des foules en sa faveur et retrouver leur adulation, gagner du fric, gagner des courses, faire la seule chose qu'il aime vraiment: souffrir en pédalant...


En 1996, atteint d'un cancer testiculaire qui s'était étendu aux poumons et au cerveau, Armstrong n'avait que 50% de chance de s'en tirer, selon les médecins. La chirurgie, des chimios très agressives et son esprit de résistance l'avaient sauvé. Depuis, sa femme Kristin et lui ont eu trois enfants conçus grâce au sperme mis en réserve avant la chimiothérapie. Aujourd'hui, il vit avec Anna qui attend aussi un enfant de lui.

Ce champion personnifie l'ambiguïté humaine avec un talent géant. Il incarne tout ce qu'il y a de triche dans le sport commercial -- et ce qui me touche plus que l'écart de revenus entre le premier et le dernier du peloton (qui ont parcouru le même nombre de kilomètres), c'est le danger que représente le dopage pour la santé des jeunes sportifs, y compris les amateurs... A côté de cette influence lamentable, Armstrong fait un travail de prévention dans la lutte contre le cancer; et il touche particulièrement la population mâle qui traîne les pieds dès qu'on parle de consultation médicale. D'autant plus lorsqu'il s'agit d'examen des testicules, de la prostate ou de coloscopie. Or, aucun médecin dans son bon sens ne se moquera de vous s'il n'a finalement rien diagnostiqué de grave.

Le nageur Eric Shanteau [mon blogue du 21 juillet: cliquez] avait appris peu avant les Jeux olympiques qu'il avait le cancer à un testicule; il se porte bien aujourd'hui. Il n'a pas gagné de médaille à Pékin, si ce n'est celle du courage. Puis il a été opéré... Il participe désormais avec une conviction très personnelle à la campagne de prévention de l'OMS et de la Lance Armstrong Livestrong Foundation. Il rappelle que le cancer deviendra la première cause de mortalité d'ici 2010, selon l'OMS, et que les jeunes hommes entre 15 et 40 ans sont beaucoup plus affectés qu'on ne l'imagine.

Ulysse

2 commentaires:

  1. Je n'ai pas envie de me faire palper par un homme. Et si c'était une femme médecin, je crois que je banderais et serais très embarrassé.

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  2. Alec, un médecin homme connaît bien la partie (sans jeu de mots) et fait son travail en te respectant. Pas de risque de bander si c'est une femme médecin. Le cadre est médical, tes pensées sont tournées vers le résultat de l'examen et elle va pas flirter avec toi, elle en a vus d'autre! Donc n'attends pas pour consulter.

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