"J'aime rire et plaisanter pendant l'amour", écrit Scott de Bill in Exile dans un texte posté hier. "Tant de gens abordent l'acte si sérieusement qu'ils en ôtent tout le fun, ce qui divertit et rend heureux." Scott poursuit: "J'avais un ami avec lequel je baisais de temps en temps; nous étions jeunes et il s'imaginait super mec. C'était étouffant. Il avait vu trop de mauvais pornos des années 70 et 80 et imitait les acteurs en jouant le mâle dominant obligé de prouver sa virilité. En réalité, je m'efforçais de garder mon sérieux. Parce que si j'avais cédé au fou-rire, il aurait flippé et perdu son érection, tant il manquait d'assurance. Or, comme je voulais tirer mon coup, je n'allais pas me mettre à rigoler pendant qu'il imitait le cowboy Malboro et débitait les platitudes des dialogues pornos. Baiser avec des types de ce genre fait chier, même si L'Engin est impressionnant."
La conclusion appartient
à un moine du 16e siècle français, devenu prêtre, puis médecin:"Voyant le chagrin qui vous désarme,
Vous mine et vous consomme,
Mieux vaut traiter du rire que des larmes.
Pour ce que rire est le propre de l'homme.
Or, oyez belles dames et beaux segnores!
Esbaudissez-vous mes amours,
Et gayement admirez nos tours,
Destendez vos nerfs et votre corps.
Mais escoutez-moi bien, vits d'ânes,
Qu'il vous soubvienne, belles âmes,
De boyre en ceste nuit à ma santé,
Je vous rendrai la pareille tout un été."
[François Rabelais.]
Ulysse
Et quand c'est la panne, pourquoi ne pas en rire ensemble? Souvent la panne est vécue comme une double humiliation: lui se dit j'arrive plus, elle pense: je l'excite plus. Ou alors, elle humilie l'homme parce qu'elle est fâchée. Et lui se met en colère ou déguerpit. Et c'est ainsi qu'ils ne vieilliront pas ensemble, et que leurs enfants devront subir deux repas de Noël.
RépondreSupprimerMerci SABINE de pousser le bouchon plus loin. J'imagine la panne au masculin pluriel. D'un côté, un petit oiseau recroquevillé, de l'autre la branche dressée. Ma proposition: rire (pas jaune) et poser le petit oiseau sur la branche pour improviser un dialogue en flux tendu, sans réfléchir, totalement spontané. Et profiter d'écouter ce que le couple se raconte, ne pas juger. Même jeu dans la configuration du petit oiseau qui n'a pas envie d'aller gratter au fond de la caverne.
RépondreSupprimerOu bien, rire sincèrement tous les deux, et se rappeler que les doigts sont des virtuoses, la bouche, la langue aussi. On peut également improviser toutes sortes de danses entre deux paires de valseuses. C'est très sensible ces petites choses!
Rire joyeusement, plutôt que de se croire humilié, prépare des jours meilleurs et une vieillesse très active au plumard comme ailleurs.
Selon le proverbe: femme qui rit, à moitié dans ton lit. Je ne suis pas beau mec, alors c'est mon truc. Je n'ai jamais essayé avec un homme. S'il raconte de bonnes histoires, je préfère me trouver avec lui autour d'une table avec un bon verre.
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