Le réchauffement de la terre et de l'air, ces derniers jours, m'a incité à mettre en marche les travaux de jardin et à anticiper les trois prochaines saisons. Le comédien George Burns déclarait: "Je regarde vers l'avenir parce que c'est là où je passerai le reste de ma vie." Bien vu! On peut envisager le labour, la taille des branches et le nettoyage des mauvaises herbes comme des tâches assommantes. Mais, au printemps, le jardinage nous remet en communion avec la dynamique de la terre et cela donne un coup de fouet jusque dans les énergies psychiques et la libido. C'est un plaisir sensuel que d'enfoncer les mains dans le compost que les micro-organismes et le gel ont rendu menu et caressant.
Plus j'avance en âge, plus je me sens libéré de mes peurs et des contraintes extérieures, et plus j'observe l'action de la synchronie dans ma vie quotidienne. La synchronie, c'est pour moi la simultanéité de petits événements qui se manifestent en accord les uns avec les autres. La Main de Dieu, prétendront les croyants. L'harmonie du vivant diront ceux qui ont aiguisé leur perception. Cette semaine, la synchronie s'est manifestée par mon désir de jardinage -- poser les genoux ou le cul en terre -- et par les incitations de mes chers accompagnants.
L'un d'entre eux, c'est le thérapeute psycho-corporel qui purifie mes entrailles et tonifie mon corps [un archange et un démon de clairvoyance]. A la fin de notre séance, il a suggéré que je travaille au jardin pour y puiser de l'aplomb. [Étendu sur la table de massage, huilé comme une sardine, je n'étais pas en position de noter sa pensée; je traduis dans mes termes...] Autre concordance: lundi et vendredi, durant le cours de yoga, la prof [un ange de détermination] a mis l'accent sur la coordination des mouvements avec la respiration (bien sûr), mais aussi avec le blocage du plancher pelvien -- apparemment un paradoxe. Intitulée mula bandha, cette contraction du périnée consiste à serrer les fesses, mais volontairement. Avantage mental qu'apporte l'exercice: je me sens plus solide sur mes jambes et mieux ancré dans mon territoire (la terre); gains physiques procurés par mula bandha: un soutien des organes du bas de l'abdomen [hein, petit bedon!], un meilleur contrôle de la miction (on pisse plus dru), la prévention de l'incontinence. Et la capacité de bander plus ferme [ouah!]. Ces exercices affermissent en même temps la musculature de l'anus -- pas besoin d'en détailler les avantages, y compris pour les adeptes du poing.
Même le buisson s'est mis au mula bandha.
Langage obscur, ésotérique? Certes, si on n'en a pas l'habitude. On peut rejeter. Ou explorer... Le beau temps, mon projet de jardinage, la thérapie et le yoga -- tout me conduisait vers le même point: l'énergie de la terre. J'y ai ajouté la force que dégagent les roches en allant prendre le soleil au bord du lac, et en nageant quelques brasses [brrrr!].Ulysse
Nébuleux, rien compris.
RépondreSupprimerSavoureux......et doublement , après lecture du premier commentaire....
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