Avec Les Disparus (J'ai lu, Prix Médicis du roman étranger 2007), Mendelsohn cherchait à résoudre l'énigme de la disparition d'un grand-oncle et de sa famille en Europe de l'Est, en 1941. Dans L'Étreinte fugitive (Flammarion, 2009) il raconte la vie qu'il partage entre le quartier de Chelsea, où il rencontre de beaux garçons, et la banlieue new-yorkaise où il exerce la fonction de figure paternelle auprès de l'enfant d'une amie. Il joue sur deux tableaux comme ici les photographies de ces gars vêtus-dévêtus. En y ajoutant un troisième volet dans lequel il analyse les riches contradictions qu'offrent ses textes littéraires préférés et les non-dits des familles.
Photos empruntées à Over Our Head,
blogue bilingue et "paradis du nu".
blogue bilingue et "paradis du nu".
Dans Les Disparus, Mendelsohn mesure "à quel point on ne sait, au fond, rien des autres, y compris de ceux qu'on aime. Être emprisonné en soi, être dans l'impossibilité de vraiment connaître les autres, c'est à la fois la beauté et la cruauté de notre vie; de la compréhension poignante de ce fait, Proust en est le maître suprême." [Citation tirée du Magazine littéraire de ce mois.]
Ulysse
Quand dans ma jeunesse on m'a obligé à lire Proust je me suis dit que si c'était ça vivre son homosexualité je me suiciderais. Cet homme n'a pas dormi à côté de la même personne pendant des années. Remarquable observateur de sa société (détestable), il n'a pas connu la curiosité de comprendre l'autre qui nous vient après les années d'amour fou et aveugle. C'est vrai qu'on ne saisira jamais l'autre complètement, ni soi-même du reste. Mais le coeur nous apprend à discerner des signes qui nous dirigent dans la vie commune.
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