samedi 11 septembre 2010

Les Ricains: "Nous sommes tous Afghans et Irakiens!"


Aujourd'hui, les États-Uniens commémorent les attentats commis il y a neuf ans par des terroristes sur leur territoire. Ces gars avaient été repérés. Mais les différents services de sécurité -- pléthoriques et en concurrence les uns contre les autres -- n'ont pas fait leur devoir, trop occupés à entretenir leur guéguerre. À moins que Washington ait décidé de laisser f
aire les kamikazes...

Les sanglots des Ricains et les déclarations dans le monde "Nous sommes tous Américains!" m'horripilent. Et vous? Ces gens auraient pu tourner leur colère patriotique à l'interne et exiger une reprise en main -- comme au temps de la guerre au Vietnam, plutôt qu'à soutenir des interventions armées qui n'ont même pas accru la production pétrolière, mais ont salement appauvri les gagne-petit. J'apprécie donc le commentaire de Scott, l'ancien Marine, dans son blogue Bill in Exile [à ne pas consulter au travail, à moins de disposer d'une étagère aux chiottes sur laquelle poser votre ordi]. Citation.

"Neuf ans déjà depuis les attaques du 11 septembre 2001 [...] et, en tant que nation, nous n'avons absolument pas tiré d'enseignement des attentats ou de leurs suites.
"Enfin, ce n'est pas absolument exact. Ce que nous avons accompli pour nous et notre pays, c'est qu'au lieu d'avoir fait de l'Irak et de l'Afghanistan des États qui nous ressemblent un peu plus, nous sommes devenus beaucoup plus comme eux.
"Nous devrions tous en être très fiers."

George "J'en ai de plus grosses que Pops" W. Bush
dans sa mise en scène de mai 2003 "Mission accomplie"
atterrissant sur un porte-avion au large de San Diego.
Un autre 11 septembre me tient plus à coeur, celui du coup d'État au Chili, en 1973, où les États-Unis étaient salement impliqués. Personne n'avait proclamé "Nous sommes tous Chiliens!"

Ulysse

5 commentaires:

  1. Merci de rappeler qu'il y a des Américains lucides qui luttent. On aurait tendance à l'ignorer. Plusieurs fois, tu (je me permets le tutoiement parce qu'à te lire j'ai l'impression de te connaître presque intimement et qu'entre pédés on se tutoie comme les pioupious) a mentionné le site "Bill in Exile". J'ai été voir: un mélange détonnant de cul hard et de discours politique aussi hard. Plus les photos de ses "éventuels futurs boyfriends". J'adore et cela me secoue! Aujourd'hui, jour où le malade mental qui ose se nommer pasteur (de la haine) a l'intention (ou non) de brûler des corans, Scott de BIE cite le vers de Heinrich Heine tiré de "Almansor" (1821!):
    "Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des êtres humains."
    Rappelons-nous que les nazis ont brûlé des livres d'auteurs juifs dès 1933 à Berlin...

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  2. Christian (!) Johann Heinrich Heine était un poète et journaliste (!) allemand d'origine juive bien connu des Français à son époque. Un visionnaire aussi. Ses livres ont été brûlés à Berlin en 1933 comme le rappelle Bluez. Si seulement plus de Juifs allemands l'avaient cru et avaient fui...
    Almansor (Al-Mansur) était le grand vizir de l'Andalousie mauresque au 10e siècle. Heine en a fait le héros de sa tragédie. Elle évoque aussi les terribles autodafés de l'Inquisition à Cordoue contre les musulmans et les juifs.

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  3. Le conflit entre représentants de bas étage du christianisme et de l'islam aux États-Unis ce samedi, d'une part, et la citation de Heine, son contexte d'un 10e siècle violent mais hautement culturel, m'amènent à une sombre réflexion. Il y a une dizaine d'années, je nous croyais débarrassés du conflit bidon URSS-USA et des influences néfastes des religions. Je conservais les bienfaits de la spiritualité, le monde allait échapper aux guerres, et les pauvres développer leur économie. Que se passe-t-il?
    Un Américain taré reprend la tradition de l'autodafé le plus offensant, propre à déclencher encore plus de violence. Il représente un protestantisme dégénéré, qui fut autrefois facteur de civilisation et de développement économique. En face: des musulmans redevenus enculeurs de moutons et de garçons (Afghanistan par ex.), fauteurs de troubles à travers le monde, complètement ignorants de leur grande culture qui était, à son âge d'or, bien plus développée que la nôtre. Toujours sur les rangs de semeuse de merde: l'Église catholique. On l'empêche aujourd'hui de recourir à la violence ouverte, mais elle se venge en soutenant la propagation du sida, etc. Elle n'a plus le droit de châtrer les garçons, mais elle continue à les enculer.
    Les Américains qui passaient pour les sauveurs du monde en sont maintenant les boutefeux et, détail caractéristique de leur arriération, ils n'ont pas encore décidé d'accepter ouvertement des gays dans leurs armées!
    Quant au bouddhisme et aux autres spiritualités orientales dans leur version light destinées à l'export, cela fait mieux respirer les vedettes hollywoodiennes et plein de braves gens, mais je ne vois pas venir une puissante réforme de ce côté-là.
    Qui sera notre prochain Luther, avec sa vision culturelle lumineuse et sa joie de vivre?

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  4. peu tètre ke sè ta chacun de se prendre enfin en min et de construire soi mème & avc humilité l'avnr ke lon souhaite voire advenir pr soi & pr ts plutau ke d'attendre un énième hypothétik sauveur ou prophète propre a ns montrer " La " voi...

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  5. Bien dit sur cet État expansionniste en plein délire. Bush dans son déguisement croyait incarner le machisme conservateur. Alors qu'il était juste un bébé alcoolo doté d'une mère monstrueuse, d'un père qui lui a préféré ses frères et d'une femme sous tranquilisants. L'Amérique des loosers intégristes s'est reconnue en lui.
    Les citoyens de la Rome antique n'élisaient pas leurs empereurs. Plusieurs furent des fous tyranniques. Donc c'est kif-kif. Les italiens d'aujourd'hui ont le droit de vote, pour quoi... Et nous français?

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