mardi 19 avril 2011

Gandhi et la tradition hindoue de la rétention du sperme

Classe de gym pour garçons indiens aveugles.
Gandhi: un bisexuel comme les autres? (3)
Dans le précédent épisode de la biographie Great Soul nous avons vu Gandhi complètement énamouré de son riche ami architecte -- gymnaste et culturiste demeuré célibataire toute sa vie -- avec lequel il partageait une ferme en Afrique du Sud. Deux hommes aux qualités opposées, disais-je, peuvent former un couple d'amis ou d'amants très complémentaires... Le petit père de l'Inde a montré à d'autres occasions qu'il avait des relations intenses avec des gens qu'il fascinait par son charisme. Dans une lettre à son tendre ami, Gandhi reconnaît qu'il a le béguin pour le pasteur anglais C.F. Andrews: "Bien que j'aime et adore presque Andrews, je ne t'échangerais pas contre lui. Pour moi, tu demeures le plus cher et le plus proche".

À l'époque, les hommes pouvait user entre eux de mots qui ne seraient pas acceptables aujourd'hui, sinon envers une femme. Et des femmes, il y en a eu beaucoup autour de Gandhi. Son épouse, des amies et des collaboratrices. Une foule d'admiratrices à travers le monde et jusque dans son ashram. Celles qui le massaient; et les jeunes filles qui partageaient sa couche pour réchauffer ses vieux os, dont sa nièce de 17 ans alors qu'il en avait 70. Elles en tout bien tout honneur; lui, dit-on, ne pouvant s'empêcher de bander, le bienheureux! [Dans la bible aussi, on voit le roi David déclinant grelotter jusqu'à ce que son serviteur lui procure une jeune vierge: "Elle couchera sur ton sein et mon seigneur le Roi aura chaud".]

Le Mahatma et les jeunes filles.
On le voit, la vie sensuelle du Mahatma était variée. Et d'autant plus complexe que Gandhi adhérait à la tradition hindoue de la rétention du sperme qui permet de prolonger l'acte et de conserver la vitalité de l'homme. On sait, par exemple, qu'il réprimandait son fils marié pour les relations sexuelles qu'il entretenait avec sa jeune épouse. D'autre part, il prônait aussi l'abstinence qui, chez lui, ne l'empêchait pas de s'exposer volontairement à la tentation! Ses admirateurs préfèreraient gommer ces aspects, mais pourquoi un grand homme serait-il diminué par son incarnation, sa nature humaine?

Jusqu'à l'abstinence.
Beaucoup d'hommes extraordinaires ont mené des vies privées compliquées et d'une grande puissance affective. L'exploration des frontières amoureuses découle de la même inventivité qu'ils manifestent dans la recherche de solutions sociopolitiques. Nous, hommes bi- et homosexuels, qui avons le privilège de naviguer le long de ces frontières fluides, devrions prendre plus au sérieux notre rôle subversif dans la société et faire progresser non seulement les normes sexuelles, mais aussi le mouvement social. Telle est la leçon particulière que Gandhi nous adresse. Et son arrière petit-fils, Tushar Gandhi, déclare que la famille s'oppose à toute censure concernant les biographies.

André

4 commentaires:

  1. Je me branche sur la non-violence depuis près d'une année et pour moi Gandhi était une icône respectée mais lointaine. Un symbole sans plus. Maintenant que j'ai jeté un oeil sur sa vie perso il m'impressionne d'autant plus parce que je vois un homme habité par des passions violente entrainé dans des systèmes contradictoires. Oui, les militants pacifistes ne sont pas des couilles molles, à l'exemple de l'Italien qui a été sauvagement pendu l'autre jour en Palestine alors qu'il soutenait leur cause.

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  2. Aujourd'hui, l'Inde sort lentement d'une longue période où l'homosexualité était condamnée et réprimée. C'est un pays encore très prude alors que son histoire et ses temples nous donnent le témoignage d'attitudes complètement différentes. C'est étrange de constater combien les peuples peuvent régresser.

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  3. Je ne sais pas si l'anecdote est réelle. On dit qu'un jour deux jeunes gens amoureux l'un de l'autre ont interrogé Gandhi sur leur relation. Le Mahatma leur a posé quelques questions puis a réfléchi.
    Après un long silence il a dit: "Le plus beau cadeau que Dieu fasse à l'homme est de lui accorder quelqu'un à aimer." Puis reliant leurs mains en souriant, il a ajouté: "Qui peut se permettre de mettre en cause les choix de Dieu?"

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  4. a ki le dite vs Adal

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