Johannesbourg 1913: Gandhi, une amie et le cher Hermann. |
Gandhi: un bisexuel comme les autres? (2)
Je reprends la nouvelle biographie de Gandhi -- qui suscite le scandale en Inde alors que le livre Great Soul n'y est pas encore en vente -- où nous l'avons laissée vendredi: en Afrique du Sud, au début du siècle dernier. C'est là que le futur Mahatma rencontre le riche architecte Hermann Kallenbach, un juif allemand qui muscle son corps avec assiduité. Deux hommes aux qualités opposées, cela peut donner un couple d'amis ou d'amants très complémentaire. Parce que l'auteur n'a pas la preuve formelle qu'ils ont passé à l'acte. Mais il cite des lettres enflammées dont on ne sait s'il faut les interpréter au propre ou au figuré.En compagnie de Charlie Chaplin. |
En 1909, Gandhi est à Londres. Il écrit à son ami: "Ton portrait (le seul) se trouve sur la cheminée de ma chambre à coucher. La cheminée est en face de mon lit." La ouate et la Vaseline, poursuit-il, "sont un constant rappel". Cela "pour nous prouver à toi et à moi combien tu as complètement pris possession de mon corps. C'est de l'esclavage à proprement parler." "Possession", "Vaseline": à vous de supputer. Il se peut que Gandhi ait utilisé le lubrifiant pour faciliter les lavements qu'il s'appliquait lorsqu'il jeûnait. (C'est un geste indispensable, je l'ai expérimenté durant mes jeûnes, pour se libérer de la matière fécale qui n'est plus propulsée par la nourriture.) Sinon, laisse entendre l'auteur, ce lubrifiant annonçait déjà l'amour immodéré que Gandhi manifesterait plus tard pour les massages qu'il se faisait donner dans son ashram par des mains féminines. Ce qui faisait jaser d'autant plus que le saint homme prônait l'abstinence sexuelle pour lui et son entourage.
Gandhi (à g.) et son camarade d'école. |
Le feuilleton continue sur le malaise que la révélation des amitiés mâles du Mahatma Gandhi cause actuellement à l'Inde. Puis nous parlerons de Jésus, de ses compagnons les plus proches et des initiations secrètes qu'il organisait pour eux.
André
J'aimerai recevoir un mail pareil: "Tu as complètement pris possession de mon corps" au lieu de "7té cool ché tua". Je ne pense pas qu'avec des paroles aussi chaude c'était totalement chaste chez eux. Dans l'abstinence, chacun définit ses limites. Bill Clinton affirmait la main sur le coeur qu'il n'avait pas eu de relation sexuelle avec la stagiaire qui lui avait taillé une pipe. Il y avait qu'un seul sexe engagé dans la relation.
RépondreSupprimerParmi mes citations préférées de Gandhi dans "Lettres à l'Ashram", en voici deux qui conviennent à ce sujet.
RépondreSupprimer"L'homme qui est fier de sa vertu devient souvent un fléau pour ses voisins."
"Les systèmes économiques qui négligent les facteurs moraux et sentimentaux ressemblent à des statues de cire. Ils paraissent être vivants, mais il leur manque pourtant la vie de l'être en chair et en os."
Je suis un admirateur de Gandhi et je me sens encore plus proche de lui après ce que je lis ici. Merci.
C'est devenu une mode dans les biographies de mettre en lumière les aspects obscurs de la vie privée des femmes et des hommes célèbres. Dans le cas de Gandhi, ces allégations sont particulièrement choquantes pour le petit peuple indien qui l'envisage comme un ascète. Mais si l'on considère, selon les enseignements du tantra occidentalisé qu'il y a deux voies vers la purification, et dans la voie gauche on cède à la tentation puis on la dépasse, c'est peut-être le chemin que le Mahatma avait choisi...
RépondreSupprimer...avait choisi, peu tètre bien malgré lui !
RépondreSupprimerkan ta bill clinton, sè ptètre paskil considère (comme la majorité des américains actuels selon un sondage) kune relation ou ya pa de pénétration anal ou vaginal nè pa 1 relation sexuelle.
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