mercredi 3 août 2011

Le jockstrap: symbole de la gloire et de la profanation du mâle



Nommez-le slip-coquille, suspensoir (médicalement consacré au soutien des boules) ou jockstrap, c'est la seule pièce de vêtement que les femmes ne peuvent vraiment pas nous emprunter. Il est formé d'une poche destinée à l'empaquetage du service trois-pièces, d'une large ceinture élastique et de deux bandes élastiques latérales encerclant les fesses.

Suspensoir porté sous caleçon.
Certains modèles destinés aux sports de contact permettent d'introduire une coquille protectrice. En athlétisme particulièrement, les utilisateurs apprécient un maintien souple devant, l'évacuation rapide de la transpiration entre les jambes et un frottement minimum.

Cet effet de rafraîchissement par l'évaporation serait aussi bénéfique à la fertilité masculine, mise en danger par certaines pollutions, par les vêtements collants et le réchauffement ambiant, non pas climatique mais dû au chauffage central généralisé. En effet, si les bourses sont situées à l'extérieur du corps, c'est pour leur ménager une température légèrement inférieure.

Coquille protectrice.
Dans son livre The Arena of Masculinity (Sports, Homosexuality, and the Meaning of Sex) auquel je me réfère souvent, Brian Pronger décrit deux versants du jockstrap qui ne sont peut-être pas évidents pour tous les athlètes. Bien que... après certains matchs, on puisse observer des parodies d'enculades dans les vestiaires alors que des mecs en jockstraps trempés hurlent "On les a tringlés comme des gonzesses!" en se grattant les couilles.

Selon Pronger, "le jockstrap est peut-être le vêtement homoérotique le plus symbolique car, de même qu'il enchâsse l'incarnation du mythe phallique par devant, les bandes qui partent de la ceinture élastique et encerclent le fessier pour disparaître sous l'anus attirent notre regard vers l'endroit où la virilité serait imaginairement profanée. Ainsi [...] le recto et le verso du jockstrap rassemblent les éléments du paradoxe homoérotique: le paquet -- autel où l'on révère la masculinité -- cousu aux bandes qui cadrent le lieu de son outrage."

Waouh! tant de sens dans un simple moule-burnes. Enfiler un jockstrap, c'est revenir aux fondements culturels de la mectitude universelle: le pénétrant et le pénétré.

André

3 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord avec la plupart des conclusions de cette étude exhaustive et certains points de vue très originaux et intéressants...
    Exception faite concernant l'emplacement des bourses auxquel, après de très longues études, j'attribue personnellement une raison essentiellement ludique... position qui semble d'ailleurs partagée par beaucoup de confrères !

    Amicales salutations.

    Philippe

    RépondreSupprimer
  2. J'adore le jockstrap, je me sens très sexy quand je le porte, une sensation de profonde masculinité parce qu'il met en valeur le phallus au sens physique et freudien et parce qu'il me permet de montrer mon fessier rond disponible par cette ouverture...

    RépondreSupprimer
  3. Voilà le genre de sous-vêtement masculin que j'ai découvert sur le net il a y quelques années car je n'en n'ai jamais vu dans les magasins français. Le jockstrap est nettement plus masculin que le string trop unisexe à mon goût et dont la "ficelle" interfessière si j'ose écrire s'avère assez inconfortable, pour le peu que j'en ai porté! Le jockstrap, lui, est nettement plus confortable à porter avec la propriété de galber les fesses. Dommage qu'on n'en trouve pas dans la grande distribution!

    RépondreSupprimer