Un petit garçon de six ans fait son coming out (provisoire)

La fameuse scène du baiser de Glee: Blaine embrasse Kurt.

Dans son blogue And this is my blog... une mère de famille américaine anonyme racontait le mois dernier comment son fils, âgé de six ans, était tombé amoureux de Blaine, l'un des adolescents gays de la série TV Glee. Ce texte a rencontré un retentissement international (je l'ai trouvé sur Aussielicious, blogue australien) et l'auteure a reçu 42'000 notes d'admiration (ou haine) pour son attitude.

Le petit garçon amoureux.

Titre: Maman, ils sont exactement comme moi!


Mon fils aîné a six ans et pour la première fois il est tombé amoureux. L'objet de son amour est Blaine de la série Glee. Pour ceux qui ne le sauraient pas, Blaine est un garçon... un adolescent gay et le petit ami d'un autre personnage de Glee: Kurt. De la part de mon fils, ce n'est pas juste une attirance du style 'oh Blaine est très cool'. C'est une demi-heure d'adoration devant la photo de Blaine suivie d'un soupir: "Il est tellement joli." Ce genre d'amour.
Mon fils adore l'épisode où les deux garçons s'embrassent. Il appelle tout le monde à la maison pour que nous venions regarder sa séquence favorite. Il la passe et la repasse pour être sûr que chacun a été attentif.
Cette toquade ne me dérange pas, mon mari non plus. Nous habitons un quartier très évolué; plusieurs de nos amis sont gays, et l'idée d'avoir un fils homo ne nous gêne pas. Notre fils sera qui il sera, à nous de l'aimer. Point final.

Kurt dans un bar cuir. Pastiche du magazine Rolling Stone.

Bon! il a six ans. À cet âge, on a toutes sortes d'obsessions. Sans importance. Nous plaisantons en disant qu'il sera gay, ou qu'à seize ans, lorsqu'il deviendra insupportable, nous aurons de quoi l'embarrasser, par exemple en montrant ces photos de bain où il est tout nu!
L'autre jour, lors d'un trajet en voiture, mon fils a déclaré: "Maman, Kurt et Blaine sont petits copains." "Oui, mon chéri, ils le sont." "Ils n'aiment pas embrasser les filles. Seulement les garçons." "C'est vrai." "Maman, ils sont exactement comme moi." "C'est parfait, mon chou. Tu sais bien que je t'aime quoi qu'il en soit." "Je sais..." C'est comme si j'entendais ses yeux s'écarquiller en me regardant.
De retour à la maison, j'ai rapporté notre conversation à son père, et nous nous sommes regardés silencieusement pendant un moment. Puis nous avons souri.

"Ainsi donc, remarque mon mari en riant et en me serrant dans ses bras, si à 16 ans il nous fait le coup de l'annonce solennelle à table, nous pourrons déclarer 'Tu nous l'avais dit lorsque tu avais six ans; passe les carottes' et nous lui aurons saboté son effet!" [Ou il pourrait aussi leur annoncer: finalement, je ne suis pas gay -- et je suis navré de décevoir votre merveilleuse solidarité! Note du traducteur.]

Le beau Blaine, au premier plan.

Seul le temps dira si mon fils est gay, mais je suis reconnaissante qu'il soit né dans notre famille, pleine de gens qui l'aimeront et l'accepteront. Qui ne chercheront jamais à le changer. Avec des parents qui se réjouissent de danser à son mariage.
Et, je l'admets, Blaine serait vraiment un beau-fils très charmant.

Parmi les réactions que l'auteure a reçues, des jeunes souhaitaient que ce couple merveilleux les adoptent. D'autres personnes écrivaient que leur fils avait beaucoup de veine. Elle a répondu: C'est nous qui avons de la chance!