Le naufrage du Costa Concordia, vendredi soir, c'est d'abord un traumatisme important dans la vie -- sauvée ou passée -- des 4229 personnes qui se trouvaient à bord. Mais pour nous spectateurs, au-delà du voyeurisme, si nous voulons bien y réfléchir, cet accident présente une puissante allégorie de ce qui est en train de se produire dans de nombreux pays.
L'allégorie est la représentation symbolique d'une idée. Ici, l'idée serait que le paquebot "Italie" de Silvio Berlusconi est aussi en train de sombrer pendant que le commandant de bord continue à faire bunga bunga devant les caméras. En poussant plus loin, nous pouvons imaginer des vaisseaux portant les noms d'autres pays (sur le pourtour de la Méditerranée, ou ailleurs) s'enfonçant tout près du rivage, après avoir pris un risque signalé depuis longtemps sur les cartes... Mais là s'arrête la métaphore. Car le commandant du Costa Concordia et son second ont été immédiatement arrêtés. Tandis que la plupart des chefs d'État coupables de gestion politique scandaleuse, d'exactions, d'extorsions, de crimes généralisés et de guerres courent toujours -- à part le raïs égyptien.
Le Costa Concordia, si près de la terre ferme... |
L'esclavage des temps moderne. Ce que connaissent aussi beaucoup de gens à terre, s'ils ont le "privilège" d'exercer un emploi (5,4 millions de chômeurs en Espagne actuellement). Et, parallèlement, ces trois mille touristes venus avec leurs plus beaux atours à montrer le soir, et une idée fixe: profiter. Ne pas penser à ce qui rend possible une croisière fastueuse à un prix aussi bas. Faire une confiance aveugle aux instruments de navigation modernes et à la capacité de l'équipage de les sauver de n'importe quelle situation. Un équipage mal formé, parce que les patrons mégotent aussi dans ce domaine, afin que les propriétaires et actionnaires puissent profiter.
D'autres naufrages sont annoncés. |
Moi, vieux couillon de trois quarts de siècle, qui ai observé plusieurs fins de monde à l'abri dans la forteresse helvétique -- la fin du nazisme, celle du fascisme (partiellement seulement en Italie et au Japon), l'après-maoïsme, la chute du mur de Berlin, la fin des lois criminalisant l'orientation homosexuelle dans les pays démocratiques -- qu'est-ce que je fais pour que ce monde survive à sa nouvelle crise? Quel est mon rôle; et le tien, cher lecteur?
André
Salut vieux couillon. Je remarque que
RépondreSupprimerCosta Croisières a obtenu la certification B.E.S.T.4 du RINA, système intégré de certifications en matière de responsabilité sociale (SA 8000), respect de l'environnement (UNI EN ISO 14001), sécurité (OHSAS 18001) et qualité (UNI EN ISO 9001). C'est rassurant...!
..."seuls l'Univers et la connerie humaine sont illimités... Et encore, pour l'Univers, on en n'est pas sûr !" (Einstein... si mes sources sont exactes ?!)
RépondreSupprimerAndré, tu nous demandes quoi faire pour que le monde survive à sa prochaine crise... mais faut-il vraiment qu'il y survive, "CE" monde ??????....... Parce qu'alors, à quoi bon mettre autant d'énergie autodestructrice ?...
Moi, je suis assez confiant: il n'y survivra pas, le monde ! Mais il en renaîtra... peut être. Avec ou sans nous... Là est peut-être notre choix.
Et ta page m'a donnée envie de retrouver une très belle chanson de Charlebois, (ou un de ses comptriotes...): "Quand les Hommes vivront d'Amour..."
En attendant, bonne semaine aux Hommes !
Je pique ce commentaire dans un blog catholique: "Costa Croisières est un des seuls croisièristes qui a (presque) toujours un aumonier catholique à bord avec possibilité d'avoir la Messe chaque jour.
RépondreSupprimer"Prions pour que cette entreprise puisse continuer de travailler dans un esprit chrétien." C'est signé "Denis".