Extraits d'un texte publié dans le blogue The Bi Married Mafia par Rob, Bi Gentleman, homme marié de 45 ans, vivant à Toronto.
Hier soir, je suis allé voir un match des Blue Jays avec un copain du groupe des Soirées Bière d'hommes mariés bisexuels. Bonne ambiance. Nous avons braillé, bavardé entre les tours de batte et bu. Après le match, nous nous sommes rendus place Nathan Philips; on aurait dit que tout Toronto s'y trouvait. Nous avons discuté vie, mariage, sexe et ex... Les camarades du groupe Bière se rencontrent tous les quinze jours dans un pub. Nous plaisantons, devisons, débattons. La plupart des gars sont mariés et au placard; ils essaient de mener une existence aussi décente et honnête que possible. Les membres de ce groupe sont les seules personnes au courant de leur double vie.
Les Blue Jays de Toronto. |
La vie des hommes mariés bisexuels ou gays, telle que je la connais par expérience et par les témoignages des camarades, est lourde de secrets, de solitude, de confusion, sans parler de la tristesse ou de la dépression. Je reçois des courriels d'hommes dans la même situation, partout dans le monde; ils cherchent à donner du sens à leur vie. Une attitude courante consiste à restreindre les contacts avec l'entourage dès qu'on entrouvre la porte vers l'autre orientation. Je ne peux pas dire assez combien j'ai bénéficié des rencontres avec les amis du groupe. Donc je conseille à ceux qui se trouvent dans une situation analogue de se réunir avec d'autres pour s'épauler.
Nous avons commencé à nous rencontrer entre gars qui correspondaient sur la toile. D'abord une demi-douzaine, puis chaque fois plus, avec toute la discrétion nécessaire; rien de ce qui y est dit ne sort du groupe. Parfois les nouveaux viennent jusqu'au parking, mais n'ont pas le courage d'entrer, comme les gosses qui tournent autour de la boutique porno la première fois. Puis, il faut aussi de l'audace pour s'ouvrir sincèrement auprès des amis du groupe. Étrangement, c'est plus difficile d'aller voir un match ensemble ou de se donner rendez-vous à midi au restaurant que de se taper un inconnu dans un coin sombre! Nos rencontres n'ont rien de sexuel, elle sont simplement normales! Cette normalité que j'ai tellement désirée se réalise en compagnie de ces gentlemen qui sont devenus des confidents. Merci les gars!
Traduit et abrégé d'un texte publié en juillet 2010 par Rob, qui vit depuis 17 ans avec son épouse, son amour, sa confidente au courant de sa bisexualité. Ils sont parents de trois enfants.
Heureux les bisexuels qui peuvent regarder toute l'humanité avec les yeux de l'amour...
RépondreSupprimerMerci André, de cette page qui a plein de choses à me raconter et où je trouve à boire et à manger (même si personnellement, je ne suis pas tellement "bière et base-ball !)
RépondreSupprimerPetite expérience personnelle: il y a quelques années, j'a participé à un groupe bi de Lausanne, sous l'égide d'une association gay locale... Assez décevant ! En tout cas personnellement, je n'y trouvais pas mon compte. très petit nombre de participant(e)s (oui, y avait aussi des femmes ! Erreur ?...) et ça faisait un peu groupe de thérapie, genre AA, avec l'envahisseur de service, difficile à cadrer... J'ai vite bâché et le groupe n'a guère duré...
Ce que tu nous présentes ici a l'air bien différent et même si je ne me considère plus tellement comme "bi", je crois que, dans ces conditions j'aurais plaisir à rencontrer ces mecs mariés, eux-aussi... aux prises avec les mêmes désirs, questions et difficultés que moi...
Excellent billet, cher André.
RépondreSupprimerPour cette raison, souvent vérifiée, je recommande ton blog pour sa qualité pertinente à mes amis.
Il me semble - point de vue personnel - que la bisexualité est LA sexualité tout court.
Mélange de culture, d'éducation et d'instinct.
Tout est question d'émotion, de disponibilité et de volonté/désir de la fête des corps.
Bien à vous tous,
Broant
et bien voilà que nous (Neus et Morphéus Dark) uun blog des plus appréciable, en clair , nous aimons .
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