Les Églises ont le feu au cul et ça sent mauvais en Angleterre

L'année commence à peine que déjà l'Église anglicane et Église romaine britanniques se manifestent sur le front de l'homosexualité. Les Anglicans (dont le clergé hétéro peut se marier) ont annoncé que leurs prêtres gays et pacsés pourraient devenir évêques à condition de demeurer... chastes. Ne riez pas! Songez plutôt aux méthodes qu'il faudra mettre en place pour faire respecter le réglement. Devront-ils exposer les draps après leur nuit de noce? Pas de sang, pas de merde, ok! Ou installer des caméras, poser des ceintures de chasteté dont la clé restera en possession de l'archevêque? Immédiatement, la division évangélique de l'Église, très anti-gay, a grogné. Et les chrétiens quelque peu réalistes qui considèrent que l'amour entre deux êtres doit se cultiver, peu importe l'orientation, se demandent si leur Église pousse ses serviteurs gays au parjure ou vers la porte de sortie.

No sex please, we're bishops.

Ceinture.

Braguette.

Depuis des années, les Anglicans traversent des crises aiguës avec leurs Églises soeurs d'Amérique, d'Afrique ou d'Asie dont certaines menacent de scission sur des thèmes comme l'ordination des femmes et des gays. Le compromis britannique sur les évêques en partenariat gay ne va pas ébranler l'Église d'Ouganda (qui fait partie de la communion anglicane). Elle vient de nommer Stanley Ntagali archevêque. Durant la cérémonie, Ntagali s'est engagé à raviver l'engagement des croyants envers Dieu pour aider le pays à combattre les effets néfastes de la profanation, de l'homosexualité, des sacrifices d'enfants et de la violence domestique. On sait que le projet de loi ougandais condamnant les homosexuels à la peine capitale a été abandonné, mais d'autres peines sont prévues et les violences individuelles contre eux ne seront pas poursuivies par la loi.

C'est pourquoi je pense que cela sent mauvais autour de la communion anglicane. Ses dirigeants ne se sont plus torchés depuis longtemps...

Défilé de mode au Vatican: la mariée.

Le futur pape: très bongo bongo.

Son secrétaire en vinyl.

Passons à la concurrence. Depuis six ans, une messe catholique était célébrée chaque semaine à l'église londonienne de Notre Dame de l'Assomption et les LGBT y étaient invités à prendre la communion. Pendant ce temps, sur le parvis, d'autres catholiques manifestaient leur indignation; ils estimaient que les fidèles avaient des relations hors mariage, de façon répétée, sans manifester de repentance sincère. Le Vatican a fait supprimer cette messe qui donnait une image contradictoire de sa campagne actuelle. Voilà comment le serpent se mord la queue. Pas de messe ni de fesse sans mariage. Et pas de mariage non plus.

Si vous n'avez pas compris, lisez ceci. Dans une homélie précédant la messe de minuit, l'archevêque Vincent Nichols a regretté que les écoliers n'apprennent plus ce qu'est la vraie nature du mariage alors que l'Angleterre envisage d'autoriser le mariage pour tous. L'évêque de Shrewsbury a renchéri en comparant les politiciens qui y sont favorables à des Nazis.

Tout cela au pays d'Henri VIII, le roi à la braguette proéminente, qui se sépara de l'Église de Rome, courroucé par la mauvaise volonté catholique d'annuler quelques-uns de ses mariages et d'en bénir d'autres. Ainsi fut fondée l'Église anglicane... Un pays où moins d'un couple sur deux est marié.

André