mardi 28 mai 2013

Il n'y a pas d'ovules dans les testicules -- pourtant ils se marient ...





"Après le mariage pour tous, ce sera la procréation médicalement assistée [elle existe déjà], puis la gestation pour autrui [idem], puis les islamistes, la polygamie [pratiquée depuis la nuit des temps, en ordre sériel ou parallèle], puis le califat," s'écriait dimanche un manifestant, cité par Libé, sur le boulevard Saint-Germain à Paris. Il oubliait la zoophilie [courante entre la dadame et son chienchien]. Donc, la décadence de la France sera irrémédiablement engagée dès demain à cause des premiers mariages entre personnes du même sexe. Pourtant, un slogan les avait avertis: "Il n'y a pas d'ovules dans les testicules".




Libération a présenté (le 20 mai) "Vincent Autin et Bruno Boileau, les mariés de l'an 1" qui prononceront le grand oui demain à Montpellier. Les deux extraits ci-dessous prouvent que la France pense et agit différemment des antagonistes à tout crin qui ont défilé ces dernières semaines. Vincent et Bruno, les futurs époux, se sont rencontrés à Paris en 2006.

Vincent, 40 ans, et Bruno, 30 ans.
"Rien le premier soir, mais ils décident de se revoir. «C’est avec Vincent, de dix ans mon aîné, que j’ai découvert et assumé mon homosexualité», dit Bruno. Vincent: «J’ai été son premier homme.» Bruno qui avait eu jusqu’alors «des petites copines» appelle ses parents, installés dans la Sarthe. Le père est policier à la retraite. La mère auxiliaire de vie dans une maison de retraite. Il a aussi deux sœurs qui seront ses témoins de mariage. A sa mère, il annonce être «amoureux d’un homme». Et lui demande de le dire à son père: «J’ai tout de suite voulu qu’ils rencontrent Vincent et voient une personne pour ne pas imaginer des tas de choses sur l’homosexualité si souvent affaire de clichés.» Vincent: «Son coming out express m’a stupéfait et rassuré sur notre relation.» Un mois après le coup de foudre, les voilà dans la Sarthe. A l’arrivée, le père de Bruno ne serre pas la main de Vincent, mais l’embrasse. «Tout ce qui comptait pour mes parents, c’était de voir que j’étais heureux», assure Bruno qui «n’en» a jamais reparlé avec eux. «Ils ne se sont pas projetés en lui, mais sont restés des parents. J’ai une vraie admiration pour eux», le coupe Vincent. Les parents sarthois ont raté les manifs du mariage pour tous mais défileront à la prochaine Gay Pride."


Vincent avait 16 ans lorsqu'il a informé sa mère de son homosexualité. "Il raconte: «Maman, j’ai quelque chose à te dire… coupe le son de la télé… je suis gay.» La réaction n’est pas immédiate. Et puis, «elle a éclaté de rire. Ça m’a mis très mal à l’aise. Elle se moquait de moi ? Elle allait me mettre à la porte?». Rien de tout ça. Sa mère le rassure, et quelques jours après, enfile «un pull arc-en-ciel Kenzo» pour emmener son fils à la Gay Pride. Aujourd’hui retraitée, elle s’est installée à Montpellier, pilote le «pôle parents» de la LGBT et a défilé tout l’hiver avec sa pancarte Mère de gay et fière de l’être."

Chapeau!

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