En se réveillant dimanche dernier et en voyant l'écharpe près
de lui, le Genevois Anthony Kassongo (ci-dessus) a vraiment saisi
qu'il avait été élu Mister Suisse romande la veille, en compagnie de
Lara Chioda couronnée à ses côtés. La Vaudoise a pour dauphines Nomie
Jornod et Ranya Akrimi.
Côté mecs, dix-sept candidats étaient en
lice. Fabio Fonseca a remporté le titre de premier dauphin, suivi par
Hermès Prencipe. J'ai une raison très précise -- et qui me tient à coeur
-- de mentionner leurs noms. Comme celui d'un autre Genevois, Pedro
Mendez (ci-dessous), 28 ans, qui parmi 36 candidats du monde entier a
été élu Mister International lundi à Manille. Pedro avait précédemment
remporté le titre de Mister Suisse romande.
En Suisse, près d'un quart de la population résidente est étrangère. Et
beaucoup de citoyens descendent de parents ou de grands-parents venus
dans ce pays pour y trouver du travail. Ils font partie de ceux qui ont
enrichi l'Helvétie et l'ont amenée à l'état d'innovation, de développement social,
économique et culturel dont mon pays jouit aujourd'hui. En ce
qui concerne le rayonnement sportif, si Stan Wawrinka (ci-dessous) est
un joueur de tennis moins étonnant que Roger Federer, il fait néanmoins
partie des cinq meilleurs au monde. Son
grand-père était originaire de Pologne. Son père, né en Allemagne, est
fermier en agriculture biodynamique dans un petit village proche de Lausanne où Stanislas a passé son enfance.
Selon l’Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle, la Suisse se place en tête des pays les plus innovants de la planète, notamment grâce à son système de formation. Pourtant nos autorités politiques manquent de dynamisme et n'apportent pas un soutien public suffisant aux jeunes pousses qui s'activent dans l'entourage des campus universitaires. Mais qui voit-on parmi les inventeurs et gestionnaires les plus dynamiques de ces start-up? Une foule d'étrangers qui participent au développement du pays.
Dans un article que publie ce matin le site
Salon, l'Américain Richmond Eustis parle des réactions de ses étudiants à la lecture de l'
Odyssée.
Prof de littérature, il a pris un poste dans une université jordanienne
et compare les commentaires de ses élèves aux États-Unis à ceux des
Syriens, Irakiens ou Palestiniens réfugiés auxquels il enseigne
maintenant. L'
Odyssée nous régale des rencontres d'Ulysse le fûté avec
des nymphes, une magicienne, un cyclope, des princesses et le chant des
sirènes que le voyageur écoute en bandant, attaché au mât de son navire
pour ne pas y succomber... Les nouveaux étudiants de
Richmond Eustis y lisent autre chose: la description de la
coutume grecque de
xenia, l'hospitalité. Pour
eux l'Odyssée illustre l'angoisse de l'exilé arrivant dans un pays
inconnu. Ulysse lui-même se demande plusieurs fois au sujet des
habitants si ce sont des sauvages ignorant cette marque élémentaire de
courtoisie, ou de braves gens qui honorent les dieux. "Nous
connaissons cette histoire, disent-ils. Nous savons ce que
cela représente de ne plus pouvoir retourner à la maison, de sonner à la
porte d'inconnus sans rien dans les mains et d'espérer qu'ils nous
accueilleront avec bonté au lieu de colère. Nous connaissons
l'incertitude quant au sort de nos proches pris dans des guerres qui
semblent ne jamais s'arrêter..."
André
Je n'étais pas venu sur ce blog depuis des années, mais je suis heureux de voir qu'il est toujours aussi bien tenu et que les articles sont toujours aussi intéressants.
RépondreSupprimermagnifique que tes beau mec et aussi de belle représentation bravo André
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