Ainsi donc, il semble que les États-uniens devront choisir entre le pire ou le moindre de deux maux à l'issue d'une campagne présidentielle dispendieuse et chaotique. Le plus étonnant: les deux candidats qui devancent les autres ne bénéficient pas de la sympathie du public. Parce que les Américains qui réfléchissent se rendent compte que tant le Parti démocrate que le Parti républicain (où c'est encore plus évident) s'enfoncent dans une crise profonde faite de divisions et d'incohérence; ils ne sont plus du tout au diapason de notre époque. De plus, ils ne soutiennent pas réellement les candidats Clinton et Trump qu'ils considèrent comme des corps étrangers. Et ces derniers ne sont, ni ne seront en état d'améliorer la situation, parce qu'ils sont sourds (sauf à leurs propres besoins), aveugles et terriblement présomptueux. Enfin, ils tirent derrière eux une masse de casseroles jamais nettoyées.
La Maison-Blanche qui était devenue moins blanche, moins raciste -- un progrès à saluer -- sera transformée en maison de fous: une présidente vieillissante coachée par son mari volage, ou un président ignare dont même les coiffeurs ne peuvent venir à bout. D'autre part, si les Républicains gagnent l'élection, ce sera leur chant du cygne; leurs électeurs blancs finiront par comprendre qu'on les a couillonnés. Par exemple en niant les effets du changement climatique; en leur cachant les avantages d'un système d'assurance maladie pour tous; en camouflant les défaites successives encaissées sur les champs de bataille au Proche-Orient; en maquillant la politique raciste menée contre les Noirs; en taxant de "liberté religieuse" (pour les chrétiens fondamentalistes) les mesures discriminatoires prises contre les Musulmans, les LGBT et d'autres minorités.
Si Trump emporte le morceau, il aura en face de lui son ennemi bien-aimé:
Влади́мир Влади́мирович Пу́тин (Vladimir Vladimirovitch Poutine). Ces deux-là ont hypnotisé leurs sympathisants au point où ces derniers ne savent plus distinguer les petites pépites de vérité noyées dans la fumisterie des discours haineux. Poutine a promis que l'ordre régnerait dans le pays; mais c'est la corruption qu'il a encouragée; et le déclin économique a suivi, avec l'isolement international et le règne de la terreur pour les esprits libres. De son côté, Trump promet de rendre sa grandeur à l'Amérique, y compris un pouvoir nucléaire accru. Suivront encore plus de pauvreté pour les pauvres et plus de richesses pour ceux qui manquent d'autres valeurs.
En 1976, Pierre Accoce et Pierre Rentchnick avaient publié un livre qui a fait date:
Ces malades qui nous gouvernent. Ils ont "récidivé" avant la fin du siècle avec de nouveaux éléments. "L'équilibre physique et psychique des responsables, leur
sagacité, leur aptitude à faire face aux situations extrêmes n'ont
jamais autant compté, écrivaient-ils. Protéger l'humanité des répercussions de leurs
défaillances, de leurs éventuels égarements, devient une priorité. Malades, les gouvernants ne sont jamais des malades comme les autres." Surtout s'ils sont atteints de mégalomanie, de mythomanie et de délire paranoïaque.
André
avec des personnes comme sa comment veux tu que le monde sois bien gouverné, très joli présentation de la situation
RépondreSupprimerHillary sera qui gagne à la fin! son seul défaut est qu'elle est un peu agée!
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