Le Chapelier fou (d'Alice au Pays des merveilles de
Lewis Carrol): "Si je possédais un monde à moi, tout y serait non-sens.
Rien ne serait ce qu'il est, parce que tout serait ce qu'il n'est pas.
Et au contraire, ce qui est... n'existerait pas. Alors que ce qui
n'existerait pas... serait. Vous voyez?"
Le candidat Trump a promis de "rendre sa grandeur à l'Amérique" s'il emporte l'élection présidentielle ces prochains jours. Voici -- en photos -- la situation dans laquelle se trouvent les plus pauvres parmi ses admirateurs. Il attendent qu'il restaure leur dignité dont les ont privés les "élites" qui exploitent les travailleurs et délocalisent les entreprises. Sauf que les gangsters de l'économie et de la finance ne font pas partie des élites pensantes de l'Amérique. C'est là que Trump trompe ses partisans. Ces derniers, sans éducation scolaire ni professionnelle, sont victimes des inégalités sociales profondes qui déshonorent les États-Unis. Le Donald ne les sortira pas de leur misère, ni de la colère ou la dépression qui les paralysent. Quant à la candidate en face, elle n'arrive pas à les convaincre, et pour cause... Une chose est sûre, des sommes colossales auront été versées pour acheter cette présidence.
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Bonne nuit l'Amérique, ce sera peut-être ta dernière élection présidentielle! |
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Dans un film intitulé
Michael Moore in TrumpLand qui combine reportages et humour, -- le cinéaste invite d'abord son auditoire à respecter le point de vue des trumpistes. Il relève que les mâles blancs ne représentent plus que le 19% des personnes autorisées à voter ! D'où la colère des petits blancs, leur angoisse devant leur perte de pouvoir. D'où le risque aussi d'un vote
fuck you! qui ne favoriserait pas la candidate Clinton (après un métisse, une femme, putain de merde où va le monde?). Moore demande à son auditoire de réfléchir à ce qui se produirait après un vote du type "Good bye l'Amérique, tu viens d'élire ton dernier président..."
Aux États-Unis, on les appelle les moins que rien (trash); ils peuplent les villes en déclin et les États du sud-est (the Bible belt des protestants fondamentalistes). Leurs blogues auxquels j'ai emprunté ces photos sont ouvertement racistes, déversant leur haine (la frustration des mecs humiliés) sur les gens de couleur, les juifs, les musulmans, "le lobby gay" et toutes les formes du politiquement correct. Ils adhèrent à des sociétés comme le Klu Klux Klan ou des groupes néo-nazis. Si Trump -- leur mâle Alpha, leur chef de meute -- est élu, ils seront parmi les premiers qu'il fera enfermer dans les prisons déjà surpeuplées de la très chrétienne et démocratique Amérique... À leur grand étonnement.
Le cinéaste poursuit sa charge avec une parodie des actualités montrant le président Trump ordonnant le bombardement des villes frontières mexicaines ainsi que des arrestations et des fouilles au corps généralisées dans les cités américaines. Puis le Donald quittant la Maison-Blanche pour s'installer en Floride et rachetant des chaînes de TV afin de mieux contrôler "l'information" des citoyens comme cela se passe en Russie et en Turquie... La deuxième partie du film est consacrée à Hillary Clinton. Moore décrit ce qui le dérange chez cette femme: son soutien à la guerre en Irak, ses flirts avec la haute finance. Puis il donne la parole à d'autres contempteurs de la candidate. Et boum! on voit une interview de Trump datant de 1998 dans laquelle le milliardaire expliquait combien il admirait Hillary.
Quoi qu'il en soit, je ne comprends pas comment un pays qui compte tant d'esprits éveillés -- aussi bien afros, qu'asiatiques, que caucasiens -- ne peut pas envoyer au charbon (de la Maison-Blanche) des candidats plus crédibles. Si le névrosé narcissique l'emporte, les Américains ne riront plus en lisant
Alice au Pays des merveilles. Si c'est l'autre, comment feront-ils pour supporter son sourire hystérique?
André
Une page qui fait froid dans le dos, André...
RépondreSupprimerSi le pire n'est pas toujours certain, rien ne permet non plus de l'exclure béatement en pensant que tout finit toujours par s'arranger quel qu'en soit le prix à payer... par les autres, bien sûr !
Mais ça, B.B. le dit beaucoup mieux que moi... (Berthold pas Brigitte, of course !)
Pour moi, la plus terrible de tes photos est celle de ce bus scolaire, laissé totalement à l'abandon.
C'est si facile de corrompre l'humanité par manque d'éducation...
ce serait une catastrophe
RépondreSupprimerEn attendant les résultats de l'élection mardi prochain, utilisons le français pour écrire ce texte. "une vote du type" : une vote me fait penser à jane birkin qui malgré des décennies en France continuait volontairement ou non à faire des fautes.
RépondreSupprimerMonsieur l'Anonyme,
RépondreSupprimerJe vous serai indéfiniment reconnaissante de m'avoir appris le langage française. C'est pour ce fait que j'écrive, pas pour qu'on entre dans la communication sur les idées.
Mais peut-être je nécessite un meilleur pair de lunettes.
évidemment le «moins pire» est Hillary Clinton! Mais il est une élection peu convaincante! à mon avis, Hillary aurait été mieux avec dix ans de moins!
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