jeudi 29 décembre 2016

À l'ombre des jeunes gens en fleurs -- tout en assurant leur avenir








Mardi dernier, lors de la rencontre de Barack Obama avec le premier ministre Shinzo Abe, 75 ans après l'attaque japonaise de la base américaine de Pearl Harbour, les deux hommes d'État ont fait l'éloge de la réconciliation entre leurs pays. Le 7 décembre 1941, les Américains n'avaient pas vu approcher les six porte-avions nippons qui s'étaient arrêtés à environ 400 km de l'île hawaïenne d'Oahu. Près de 400 avions avaient décollé en deux vagues successives et 21 vaisseaux de guerre américains furent endommagés ou coulés, de même que 328 avions de combat. Amarré à quai, l'USS Oklahoma, touché par plusieurs torpilles avait basculé sur le flanc, emprisonnant des centaines de marins dans ses entrailles. En tout, 2400 militaires américains furent tués ce jour-là.



Au lendemain de l'attaque, le Congrès américain déclarait la guerre au Japon. Trois jours plus tard, l'Allemagne déclarait à son tour la guerre aux Etats-Unis. Un conflit sur deux fronts commençait pour les USA. Évoquant le chemin parcouru depuis, le président américain a déclaré mardi: "En tant que nations et peuples, nous ne pouvons pas choisir l'histoire dont nous héritons, mais nous pouvons apprendre, ou pas, les leçons que nous en tirons." Il a précisé: "Et nous devons résister à la tentation de diaboliser ceux qui sont différents." Une pique, peut-être, à l'égard de son successeur à la Maison-Blanche, mais surtout un avertissement pour tous les États actuellement aux mains de politiciens qui ignorent les leçons de l'Histoire.

Qu'est-ce que cette évocation vient faire au milieu de photos consacrées à la jeunesse en fleurs? La parole à Barack Obama. Parlant des avantages de la collaboration américano-japonaise que les deux peuples peuvent vérifier chaque jour, "qu'il s'agisse d'Américains étudiant à Tokyo ou de jeunes Japonais dans des universités à travers les États-Unis, sinon de scientifiques de nos deux pays cherchant ensemble des moyens pour lutter contre le cancer ou enrayer les changements climatiques," le futur ex-président a laissé entendre que les nations qui se ferment actuellement à la libre circulation et à l'accueil des étrangers oeuvrent contre leur propre intérêt; elles se trouveront bientôt sur le carreau. Avec, comme plus grandes victmes, leur jeunes chômeurs que les pays prospères ne voudront plus accueillir, faute de possibilités d'échanges.

André












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