mercredi 28 juin 2017

L'amour entre gars c'est atteindre la lune, avec ou sans mariage



Lundi dernier, la chancelière Angela Merkel a enfin modifié son attitude face au mariage pour tous que l'Allemagne n'a pas encore légalisé. Elle a admis qu'elle était ouverte à un vote sans consigne partisane des députés de son camp conservateur. En 2013, elle s'y était opposée en invoquant ses craintes pour "le bien-être des enfants" de ces couples. Ce changement ouvre vraiment la voie car une partie des députés de son parti démocrate-chrétien (CDU) y est favorable et leurs votes s'ajouteraient à ceux des autres partis actuellement représentés au Bundestag qui font campagne pour le mariage LGBT.




Martin Schulz, chef de file du parti social-démocrate (SPD), s'est engouffré dans la brèche puisqu'il est le rival d'Angela Merkel pour les législatives du 24 septembre. Il a demandé mardi un vote au Bundestag et pourrait l'inscrire à l'ordre du jour dès la fin de cette semaine, plaçant le camp conservateur dos au mur. Un moyen pour Shulz de reprendre la main dans la campagne, alors qu'il est à la traîne. Le changement de cap de la chancelière reste néanmoins délicat, l'allié bavarois de son parti demeure très catho et traditionaliste sur les questions sociétales.



La chancelière, que les Allemands surnomment Mutti (Maman), a expliqué son changement d'opinion en citant l'exemple d'un couple de lesbiennes du nord-est du pays (son fief électoral) auquel les services sociaux ont confié la garde de huit enfants. "Dans ces conditions, je ne peux plus utiliser l'argument du bien-être des enfants." Aux dernières nouvelles, ces mères de substitution n'avaient pas encore transformé les petits en chair à saucisse. Et apparemment les traitaient mieux que les parents d'origine... Relevons que la volte-face de la chancelière est avant tout dictée par des considérations politiques: la plupart des formations politiques ont fait du mariage gay un thème fort de la campagne. Sauf, bien sûr, l'extrême droite nationaliste de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), le parti anti-immigration. Qui a pourtant désigné une homosexuelle pour codiriger sa campagne, mais demeure très hostile au mariage des LGBT...




Le mariage (enfin) pour toutes et tous est à ce jour légalisé dans une vingtaine d'États à travers le monde, dont treize en Europe, mais pas la Suisse... En mai dernier, la Cour constitutionnelle de Taïwan a rendu une décision historique qui va permettre à l'île de devenir le premier territoire asiatique à légaliser les unions entre personnes du même sexe.












Tant aux État-Unis qu'en France, lors de l'institution du mariage pour toutes et tous, des politiciens et des religieux hostiles avaient objecté que cela mènerait à la zoophilie, que les LGBT exigeraient ensuite de pouvoir épouser leur animal favori. Demandez au mec ci-dessus: malgré la bonne entente qu'il entretient avec son quadripède, il ne se voit pas partager les repas quotidiens avec lui. Et le gars ci-dessous préfère dormir dans des draps secs.









Ces deux barbus rayonnants ont décidé de publier les photos de leur mariage pour faire passer deux messages. Le premier s'adresse aux ados LGBT persécutés dans leur famille et/ou à l'école: "Patientez et faites le poing dans la poche si vous n'envisagez pas d'autre solution; battez-vous lorsque c'est possible. Le deuxième: "Contemplez notre bonheur, un jour ce sera le vôtre, le moment de vous envoler sur les ailes de l'amour fou -- votre fly me to the moon."



Un changement de mentalité est en train de se produire depuis l'élection du nouveau président français. La différence d'âge dans un couple n'est plus un "déshonneur" si l'homme est le plus jeune! Lorsqu'un connard demande à l'un ou l'autre de nos deux barbus qui fait la femme dans leur couple, la réponse est la même: "Moi les jours impairs, lui les jours pairs." Alors c'est tous les jours ? "Bien sûr, et plus d'une fois. Chez toi aussi ?" Pas de réponse. "Quoi qu'il en soit, conclut le barbu, tu viens de faire ton coming out d'homophobe..."

André

samedi 24 juin 2017

"Manspreading" : ferme ton compas, mec, on sait que tu en as !



À quoi tient-elle, cette habitude masculine d'occuper plus de place sur les sièges des transports publiques, alors que le fessier féminin est en général plus ample que celui des gars? À une éducation paternelle et maternelle négligente? À l'épilation des valseuses qui les rend plus collantes? À un besoin de squatter le territoire alors que l'effort [d'une partie] de la société en faveur de l'égalité remporte du succès? À une pointe (in)consciente d'exhibitionnisme, le besoin d'étaler le paquet? Ou au manque d'équilibre (mental et physique) de nombreux mecs qui ont besoin d'une assise plus large pour corriger leur instabilité?

Les transports publiques de New York, Tokyo et Madrid ne se sont pas posé la question. Ils ont simplement répondu à la demande des passagères exaspérées en lançant une campagne contre ce qu'ils nomment en anglais le manspreading, la pratique mâle consistant à écarter les jambes en s'asseyant. Les pétitions féminines n'ont pas manqué. Et il a fallu beaucoup de patience jusqu'à ce qu'une interdiction de les exposer écarter vienne rejoindre celle de fumer.


En fait, pour minimiser l'accusation d'égocentrisme portée contre nous, on peut évoquer les situations où la position jambes écartées nous permet de remplir nos tâches avec plus de stabilité. D'où le port du pantalon qui s'est imposé pour jouer de l'accordéon, tirer sur un ennemi ou charger des colis dans un camion. Le problème, c'est de changer d'habitude dans les transports publiques et lors des défilés de mode. Les couilles sont faites pour donner et éprouver du plaisir (dans le secret des transports privés) ainsi qu'à accélérer la multiplication des bouches à nourrir. Aux mecs de trouver un juste milieu.

André



















mardi 20 juin 2017