jeudi 7 septembre 2017

Nu ou pas, jouer avec le feu au Burning Man peut être fatal




En une trentaine d'années, le feu de joie du Burning Man, a évolué d'un rassemblement d'artistes et de hippies -- qui brûlaient l'effigie d'un homme sur une plage de San Francisco -- à un rassemblement de milliers de pélerins fêtards dans un désert du Nevada. La semaine dernière, les quelque 70'000 participants venus du monde entier pour célébrer leur vision évolutive de la contre-culture ont assisté au sacrifice d'un homme qui s'est jeté dans les flammes. Il a brisé les barrages établis entre le public et le feu de la gigantesque sculpture en bois brûlée pour clore les festivités. Et il a échappé à ceux qui voulaient le retenir.





Puisque la police de San Francisco leur interdisait de rééditer leurs folies pyrotchniques, les organisateurs de Burning Man avaient déménagé en 1990 dans le désert du Nevada, à deux heures de voiture de Reno. Depuis lors, ils y installent une cité temporaire qui accueille les participants durant neuf jours, puis ils rendent la place nette de toute trace. L'esprit général du rassemblement est -- ou était -- post-soixante-huitard et anticapitaliste.



Chacun apporte 1) son logement: tente, camionnette, caravane; 2) nourriture et boissons; 3) ses déguisements. Les plus astucieux et/ou riches arrivent dans des véhicules complètement modifiés ou apportent les éléments préfabriqués d'une construction mythique, comme ci-dessus. Pas de panneaux publicitaires, rien à vendre, de l'échange et des cadeaux. Je distribue mes carottes à croquer, tu offres les bracelets que tu as confectionnés ou un spectacle créé avec des amis. Toutes les libertés, les sexualités et bien sûr la nudité sont encouragées. À condition de ne pas nuire à l'ambiance générale. Ce qui pourrait choquer certains se déroule dans des lieux protégés et néanmoins ouverts à tous ceux que cela intéresse.


Dans le désert du Nevada. À droite en haut: la statue en bois du Burning Man.

Mais voilà que les super-riches sont arrivés. Ils ont pollué la simplicité de la fête, ont installé des campements de pharaons avec serviteurs, cuistots et plats de luxe acheminés par avion. Autant le dire: la Silicon Valley et des peoples ont débarqué, créant des ghettos fermés aux autres. Le prix du ticket d'entrée a passé de 35 $ à 390 $. L'an dernier un capital-risqueur milliardaire a organisé une party qui lui a coûté 16'000 $ par personne, repas, spectacle et escortes compris, tout cela convoyé par avions et hélicoptères. Pour ces gens-là, Burning Man est devenu l'endroit où il faut être vu et non celui de rencontres imprévues.



Préparation à la soirée ou épilation?









Demande...

... en mariage.














Samedi dernier, un homme de 41 ans est mort des blessures qu'il s'était infligées à Burning Man durant le feu de l'effigie en bois. Il a franchi les barrières et a échappé aux gars de la sécurité qui tentaient de le retenir et s'est jeté dans les flammes. Il est décédé après son transport à l'hôpital. Aaron Joel Mitchell, un Américain résidant en Suisse avec son épouse, s'est immolé. Les examens diront si son geste était volontaire ou induit par des drogues. Mais il n'était pas alcoolisé.


Mitchell se jetant dans les flammes, samedi dernier.

Voici ce que j'ai capté en interrogeant mon esprit allié (dans l'autre monde) par canalisation. "Mitchell était atteint d'une maladie grave dont il ne parlait pas à son entourage; il ne supportait plus de lutter. Il a décidé de se purifier par le feu. Il est parti confiant qu'il pourrait renaître dans une autre vie, libéré de sa maladie et de ce qui l'avait provoquée. Il va maintenant entrer dans une phase de clarification spirituelle qui lui apportera la paix." Mon correspondant a ajouté: "Tu peux le dire dans ton blogue." Aaron Joel Mitchell travaillait dans la construction. Les médias qui ont interrogé ses parents rapportent qu'il était un gars heureux, facile à vivre. C'était son premier séjour à Burning Man. Un incident semblable s'était déroulé en 2001.

André



Mitchell et son épouse. Que la paix leur soit donnée.

3 commentaires:

  1. It’s possible that he’d sought an extraordinary spiritual experience via death-by-fire. He wouldn’t be the first, and some such suicides require specific rituals and locations.

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  2. On brûle aussi une grande effigie durant les carnavals dans les Dom-tom, en France.

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