dimanche 26 août 2018

Lorsque la nudité publique permet d'abolir les frontières entre nous




La nudité en public, c'est l'abolition des frontières, une marque de confiance entre les êtres. Ou, pour les personnes qui associent le fait d'être à poil à l'acte sexuel, une situation très inconfortable. Ces derniers jours, Zürich (Suisse) accueillait dans ses rues les performances des artistes de Body and Freedom, Corps et liberté. Une confrontation entre l'urbanité dite civilisée, voire bétonnée, et la chaleur humaine mise à découvert sur le pavé. La petite ville bilingue de Bienne (Biel en allemand) avait déjà invité ce festival en 2015. Il n'avait pas suscité l'enthousiasme. Les photos de cette page ont été prises en différents lieux.


À Zürich: déshabillé sous les yeux des passants.
Le choix de la nudité en public représente un acte de transparence. Transparence est un terme dont on abuse actuellement. Il signifie simplement que nous acceptons le regard direct des personnes autour de nous; nous ne cherchons pas à cacher nos imperfections et montrons par là-même aussi ce qui est beau et sympathique en nous. Parce que, si l'on y réfléchit, la plupart des défauts que nous essayons de dissimuler sont repérés par notre entourage. De même, nous discernons facilement chez autrui, par exemple l'insécurité qui pousse un mec à se vanter d'acte inventés.


Les habitants d'une ville suisse...

...confrontés à une situation insolite:

...des artistes déambulant à poil.











Beaucoup de gens cachent aussi leur beauté et leurs capacités de peur de se mettre en avant, sinon de se faire exploiter ou qu'on les humilie. Pour eux, il y a moyen d'être transparent tout demeurant discret en présence de ceux qui chercheraient à leur nuire. Un beau jour, ils seront appréciés à leur juste valeur par des personnes dépourvues de ce poison répandu dans les milieux professionnels ou artistiques, de même que religieux: la jalousie, le besoin de surpasser les autres. L'avantage de la transparence, c'est qu'on ne perd pas son énergie à couvrir ou maquiller ses imperfections. Cacher, mentir (et ne pas se doubler dans les mensonges successifs) rend malade si l'on perpétue l'effort. Cela nous empêche d'évoluer et de devenir plus créatifs, mieux aimés, plus aimants.



Si, au contraire, nous abandonnons nos efforts pour plaire artificiellement aux autres -- en cachant ce que nous croyons n'être pas accepté par la société -- nous chassons l'amertume et la déprime, nous nourrissons le bonheur de vivre. Tant pis pour ceux qui ne nous acceptent pas, il y a en toujours, même au sein de la famille. Un jour -- mais il ne faut pas l'attendre -- ils se réveillent et changent d'attitude. Sinon tant pis pour eux. Ils apprendront à ouvrir les yeux du coeur dans une autre vie.


L'homme est dessous: les flics sont rassurés.


Je suis un apprenti chamane. Je resterai élève jusqu'à la fin de ma vie. C'est mal accepté dans mon entourage, ou plutôt: méprisé. Il m'a fallu  du temps pour l'accepter. Je m'y exerce et j'affine ma perception des êtres, des animaux totémiques qui me rejoignent et des arbres. Chaque jour m'apporte des rencontres chaleureuses, en principe avec des inconnu/e/s sympathiques avec lesquel/le/s j'ai le bonheur d'échanger des connaissances dans toutes sortes de domaines. J'apporte mon expérience de senior, elles ou eux le savoir qui leur vient, par exemple, de leur pays d'origine. C'est un moment de transparence mutuelle merveilleux.

André








4 commentaires:

  1. Les mecs habillés sont aussi beaux

    RépondreSupprimer
  2. Je suis surpris que le fait que tu sois apprenti chamane soit mal accepté dans ton entourage.
    Personnellement étant matérialiste et athée je ne crois pas au surnaturel mais je ne me permettrais pas de porter un jugement négatif sur ceux qui y croient.
    Au contraire, je suis toujours intéressé par les expériences que peuvent vivre les autres de quelque nature qu'elles soient.
    Il ne faudrait pas que je me comporte comme un de ces tenants de la Religion toujours prompts à condamner les hérétiques et les païens.

    RépondreSupprimer
  3. Cher Clodo !

    Tu te dis matérialiste et athée. J'ai de la peine à te reconnaître sous ces deux vocables raides, abrupts. Lorsque je me rends sur ton site, je reçois de l'amour, amour et respect envers la nature qui, dans mon esprit, sont incompatibles avec ces deux termes. Tu es un homme tendre, sensible à la beauté, respectueux des saisons et des êtres.

    Quant à moi, je ne me considère pas comme un adepte du surnaturel. L'arbre que je visite régulièrement, mes animaux totémiques et les êtres de l'autre monde qui veillent sur moi et avec qui je suis en communication -- comme aussi mes plants de tomates variés -- appartiennent à... la Nature, dans une continuité. Cette même nature que tu révères.

    Tu me fais exprimer des choses que je n'ai jamais formulées ainsi. Merci de ton message stimulant!

    RépondreSupprimer