Le romancier colombien, prix Nobel de littérature, situe l'action à la fin du XIXe siècle. Florentino, un jeune télégraphiste, promet l'amour éternel à Fermina, ravissante écolière. Cet envoûtement dure trois ans, puis la jeune femme choisit un riche médecin pour époux. Florentino se réfugie dans la poésie et entreprend une carrière de séducteur impénitent. Pourtant sa vie n’est tournée que vers un seul objectif: se faire un nom pour mériter celle qu’il ne cesse de désirer durant plus d’un demi-siècle.
Si l'on est confiné, les réseaux sociaux n'offrent pas l'indispensable chaleur du contact corporel, tout au plus des bavardages stériles. On se fait rabrouer parce qu'on ne remplit pas les conditions de l'autre -- apparence, âge, pratiques sexuelles -- ou qu'on n'accepte pas de fricoter sans précautions. Ce qui revient à dire: "Je suis mon partenaire sexuel le plus fiable. Je connais mes habitudes, je peux me satisfaire en me donnant un peu de peine. Vu les circonstances, je vais me demander de prendre plus de temps pour m'amener à l'orgasme, beaucoup plus de temps. De bien respirer, de faire une halte délice entre chaque étape et de ne pas sauter illico hors du lit dès la dernière goutte pour aller pisser ou fumer."
Le confinement pourrait se développer en méditation. Réflexion sur mes désirs secrets, mon être profond, ce que je ne connais pas vraiment, faute d'y accorder du temps. Enquête à soutenir avec du dessin, de la peinture, de l'écriture; par l'improvisation dansée, chantée, grattée sur une guitare. En feuilletant un album de photos, en fouillant dans un carton où se cachent mes selfies les plus délurés [dans ma jeunesse c'étaient des polaroids qui se développaient en deux minutes, loin des regards du garçon de laboratoire et du marchand]. Ces trouvailles nous aideraient à inventer comment nous allons naviguer entre la sensualité, l'amour et la sexualité dans un avenir proche. Afin de tirer plus de substance, plus de jus, plus de frissons d'une relation durable...
Le marcheur le lui raconte. N'arrivant pas à décider quelle voie suivre, notre bonhomme questionne encore une quinzaine de passants. Finalement, il prend sa décision. Tous ces gens ont partagé leurs expériences et m'ont décrit ce qu'ils ont vu au sommet. Je suis bien renseigné, je n'ai plus besoin d'y aller.
Notre bonhomme ne se mettra jamais en chemin pour gravir la montagne et découvrir ce qu'il aurait pu voir de ses propres yeux, ni ressentir les effets de l'effort dans ses muscles et finir par la contemplation du panorama au sommet... Chaque jour, nous lisons ou voyons des reportages sur l'état du monde, sur celui des différentes sociétés qui le peuplent. On nous abreuve de recettes, d'opinions, d'évangiles et de fausses informations... Pourtant nous avons besoin de connaître par nous-même ce que réserve le chemin qui conduit à la sagesse, la liberté et la connaissance.
André
réflexions sages
RépondreSupprimerBelles images et beaux mecs, André, et aussi de sages réflexions mais les mettre en pratique est plus facile à dire qu'à faire.
RépondreSupprimerUn vraie réflexion, tournée vers l'autre et l'extérieur, en cette époque de selfies et d'auto-victimisation.
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