Champions de l'homophobie, les footballeurs se pelotent en public
Je ne suis pas un fanatique du foot professionnel (soccer),
néanmoins j'admire certaines aptitudes de ces sportifs qui enflamment
les foules ou les déçoivent au point de les
pousser à picoler et bâfrer encore plus. Parlons d'abord de leur capacité à voir venir le ballon, même dans leur dos, et à réagir
instantanément pour l'expédier plus loin. Durant tout leur entraînement ils développent ce flair, cette intuition,
cette vision à 360 degrés qui participe à la fascination du jeu et à sa
rapidité. En fait, tout le monde peut développer cette
capacité. Oui: voir venir l'idée et, au lieu de la
retourner dans un sens puis l'autre, en perdant un temps précieux, la
faire avancer dans la bonne direction, droit dans le but.
Si le désir de développer votre intuition vous chatouille, je vous
propose de suivre le bref exposé de Laurent Gounelle sur Youtube: /www.youtube.com/watch?v=lUBLX_lHO18
puis de trouver d'autres exposés sur le même sujet grâce aux algoritmes
que votre recherche aura déclenchés. Dans les ateliers de
développement personnel que j'ai suivis, j'ai pu développer mon intuition au point de
décrire avec précision une photo que je n'avais jamais vue, et dont on
ne m'avait pas parlé, mais qui était essentielle dans le message que je
devais apporter à son possesseur. Ou pré-voir, six mois à
l'avance, la fin d'une relation amoureuse d'un camarade, mais sans
le lui dire pour ne pas gâcher son bonheur. L'intuition vous permet
aussi de vous adresser à un inconnu croisé dans la rue juste au moment
où il a besoin que quelqu'un l'écoute.
J'admire la camaraderie physique que ces footballeurs
professionnels entretiennent publiquement entre eux. Je ne sais pas ce
qui se passe dans leurs vestiaires, mais sur le terrain, les corps à
corps lorsqu'un but est marqué, les embrassades, les amoncellements des
uns sur les autres sont extraordinaires, inimaginables ailleurs. Aucune
partie de leurs corps n'est taboue, ils se pelotent comme des gamins et
ne semblent pas craindre qu'on les traite de pédés... Au fond de leur être, la plupart des mâles aimeraient pouvoir se permettre une telle intimité corporelle avec leurs potes sans que cela ne les engage sexuellement. Nous avons tous besoin de chaleur dans nos moments de flottement, de transfusion d'énergie virile, d'échanges de caresses, de tapes dans le dos ou sur les fesses.
Ce qui nous amène à une sphère honteuse du football commercial. Non pas
la sphère des organisations mafieuses qui contrôlent ce secteur, ni celle des écarts
monstrueux entre les salaires des privilégiés et ceux des tâcherons, ni
celle de la maltraitance et de la violence exercées par les managers et les coachs. Non, il s'agit ici de
l'homophobie qui domine le milieu. Ces hétéros qui se
tripotent comme des tapettes sur le terrain ne supportent pas l'idée de
compter des gays dans leur équipe. Alors qu'il y en a. Ce sont des
mecs aussi qualifiés, aussi solides et virils que leurs camarades, et sans
intention de défoncer leurs anus vierges sous la douche.
C'est là que l'on mesure l'inculture et l'insensibilité du milieu dont
les membres se sont uniquement consacrés à leur sport dès l'adolescence.
Ceux qui les forment et les instruisent sont pour la plupart également
dépourvus d'éducation et de connaissances puisqu'ils ont grandi dans le
même terreau. Le footballeur français Ouissem Belgacem a renoncé
prématurément à sa carrière parce qu'il ne supportait plus de vivre dans
le placard. Son livre Adieu ma honte révèle pourquoi
il a choisi de sacrifier sa carrière et comment il soutient les jeunes
hommes qui se trouvent dans la même situation.
Cher André, tes chroniques sont toujours de l'actualité et occupent à chaque lecture mon entière attention, MERCI. Oui, quelle intolérance et quelle hypocrisie dans ce monde autour du foot. Que l'engagement de Quissem Belgacem aide à changer les mentalités. Quel magnifique et courageux interview de ce jeune homme.
A l'école, quand j'étais gosse, j'avais remarqué en cours de sport que toutes les activités sportives permettaient au bons comme aux moins bons de participer. Toutes, sauf le foot. Dès qu'il en était question, les mecs se prenaient pour des dieux du ballon rond et celui qui ne savait pas trop jouer était "une fiotte".
Cher André,
RépondreSupprimertes chroniques sont toujours de l'actualité et occupent à chaque lecture mon entière attention, MERCI.
Oui, quelle intolérance et quelle hypocrisie dans ce monde autour du foot. Que l'engagement de Quissem Belgacem aide à changer les mentalités.
Quel magnifique et courageux interview de ce jeune homme.
A l'école, quand j'étais gosse, j'avais remarqué en cours de sport que toutes les activités sportives permettaient au bons comme aux moins bons de participer. Toutes, sauf le foot. Dès qu'il en était question, les mecs se prenaient pour des dieux du ballon rond et celui qui ne savait pas trop jouer était "une fiotte".
RépondreSupprimerJe ne savais pas jouer au foot ! J'aurais aimé avoir été simplement une fiotte! Même alors, j'avais l'odeur d'homosexualité !
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